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Philippines

L’Alliance of Concerned Teachers (ACT) – Philippines a célébré son 30e anniversaire en septembre 2012. Coïncidant avec son congrès national, les célébrations comprenaient un hommage aux enseignants et une manifestation pour protester contre les politiques en éducation du président Aquinodes politiques largement critiquées parce qu’elles s’attaquent aux enseignants et au peuple philippins.

En 2012, l’organisation a réussi, avec sa campagne « Sign-up with ACT », à former des syndicat d’enseignants des écoles publiques. L’ACT-NCR Union, qui compte environ 26 000 membres, a été officiellement enregistré et reconnu comme seule unité de négociation de la Région de la capitale nationale (NCR).

Aujourd’hui, les militants syndicaux recrutent et mobilisent dans des conditions dangereuses aux Philippines. Les attaques contre les organisateurs et les dirigeants des organisations partenaires du SCFP, ACT et COURAGE (Confederation for UnityRecognition and Advancement of Government Employees), se poursuivent en toute impunité sous le régime du président AquinoSix militants syndicaux ont été tués depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement en 2010. 

En décembre 2012, 28 personnes ont fait l’objet d’arrestations arbitraires pour de fausses accusations criminelles, dont les dirigeants nationaux d’ACT Mae Fe Ancheta et Bing Dajaoainsi que Reneboy Abiva, organisateur du syndicat. Deux organisateurs de longue date de COURAGE, Randy Vegas et Raul Camposanoont aussi été enlevés et détenus au cours du même mois.

Le moment des arrestations des membres de COURAGE est préoccupant. Il coïncide en effet avec la campagne et les manifestations organisées par les travailleurs de l’Autorité du développement métropolitain de Manille (Metropolitan Manila Development Authority ou MMDA), auxquelles Vegas et Camposano étaient tous deux affectés. Les travailleurs du MMDA,pour la plupart des balayeurs de rue, des contrôleurs de la circulation et des préposés à l’entretien des rues, manifestaient pour obtenir des avantages sociaux qu’ils auraient dû recevoir depuis longtemps. 

COURAGE a défendu sans relâche et sans compromis les droits et le bien-être des employés et réclamé justice pour les victimes, notamment en organisant une campagne pour exiger la libération immédiate de Vegas et CamposanoEn 2010, des membres du SCFP avaient rencontré Carlo « Caloy » Rodriguez, coordonnateur de COURAGE pour le Tagalog du sud et président du district des eaux de Calamba NLM-WATER). Il a plus tard été tué pour ses activités syndicales et son opposition à la privatisation de l’eau.

Birmanie

Les changements survenus en Birmanie au cours des deux dernières années ont mené à une transition de la « dictature militaire » vers un système plus démocratique, notamment avec la libération de prisonniers politiques, l’ouverture des médias et une plus grande liberté de parole. Mais au Parlement, le pouvoir est toujours entre les mains des militaires et d’anciens généraux.

Maintenant que la Birmanie est considérée comme un pays sur la « voie de la démocratie », les sanctions internationales ont été levées et il y a eu une immense injection d’investissements étrangers directs, en particulier dans les secteurs de l’extraction (pétrole, gaz, mines). Les organisations humanitaires et de développement sont aussi en train de mettre sur pied des opérations à l’intérieur du pays. Les organisations partenaires du SCFP, appuyées par VSOune organisation de développement international, peuvent entreprendre tout un nouvel éventail d’interventions car certains groupes ont désormais le droit de fonctionner dans les régions intérieures de la Birmanie, du moins à un certain point.

Des partenaires y ont installé leurs bureaux, ou ont des organisations qui les représentent et qui peuvent entreprendre des activités en leur nom, pendant que d’autres grandes organisations multiethniques songent à y établir une présence officielle. La plupart des groupes plus petits, de jeunes ou communautaires, n’emprunteront pas cette direction et ont plutôt l’intention de demeurer dans leurs communautés ethniques respectives.

La situation de la société civile s’améliore peut-être graduellement dans les grands centres urbains mais dans les régions rurales, éloignées ou ethniques, ces changements ne se sont pas encore fait sentir. De petits pas vers une société civile plus ouverte et plus affirmée sont possibles, mais la situation des droits de la personne et des droits du travail demeure volatile. Les enjeux de fond pour nos organisations partenaires sont toujours les violations des droits de la personne, l’usurpation des terres, la migration et les réfugiés, l’engagement dans l’espace politique et les possibilités d’édification de la paix au sein des administrations locales.

Pour nos organisations partenaires à la frontière thaïlando-birmane, la plus grande liberté de mouvement dont elles jouissent leur permettra de travailler directement avec des gens qui vivent plus loin à l’intérieur du pays, ce qu’ils souhaitent depuis longtemps.

Cuba

CoDevelopment Canada coordonne un envoi de fournitures et de matériel de bureau aux partenaires du SCFP oeuvrant à la section locale deLa Havane du Syndicat national des travailleurs de l’administration publique (SNTAP). Les articles (imprimantes, marqueurs, agrafes, ordinateurs, papier, équipement de baseballpneus) serviront dans les salles de formation de la section locale de toute la municipalité et aideront le syndicat à accomplir ses activités plus efficacement.

L’envoi a exigé des années de préparation. Il a fallu obtenir des permissions du gouvernement cubain, louer un espace dans un mini-entrepôt et trouver et acheter des articles au meilleur rapport qualité-prix. Pour le transport, prévu en mai de cette année, CoDev pourra compter sur l’aide du Club Rotary de Vancouver, dont l’expérience en envoi de matériel à l’étranger est reconnue.

Nicaragua – MEC

Sandra Ramos, fondatrice et directrice du Mouvement « Maria Elena Cuadra » pour les travailleuses et les chômeuses du Nicaragua (MEC), s’est rendue dans les bureaux du SCFP national au début de 2012 pour discuter du travail de son organisation. Grâce au soutien que le MEC reçoit du SCFP, de CoDevelopment Canada et d’autres groupes, il peut continuer à appuyer les travailleuses des maquilas au Nicaragua.

L’année dernière, le cabinet d’avocats mobile des travailleuses du MEC a aidé plus de 2 000 femmes aux prises avec des problèmes de travail, de violence familiale et de garde à l’enfance. Ces cliniques juridiques mobiles offrent aux travailleuses des maquilas des conseils juridique  qu’elles ne pourraient pas s’offrir autrement. En outre, les avocats accompagnent, au besoin, les femmes qui veulent déposer des plaintes, les aidant ainsi à défendre leurs droits contre l’exploitation par les employeurs, les propriétaires et le gouvernement.

Bon nombre des causes sont des cas d’entreprises qui violent les droits de tout un groupe de travailleuses. Le MEC veut poursuivre le travail de son Centre de médiation, un centre spécialisé dans la médiation, la négociation et les modes alternatifs de résolution de conflits. Le Centre est administré par et pour les travailleuses des maquilas et il est une prolongation des services offerts par le cabinet d’avocats mobile. Ses services de médiation et d’arbitrage, offerts depuis avril 2006, ont été accrédités par la Cour suprême du NicaraguaLe 16e Forum national du MEC pour les travailleuses des maquilas aura lieu en mars 2014. Plus de 1 200 travailleuses y sont attendues. 

Colombie

Avec l’assassinat d’au moins 20 militants syndicaux en 2012, la Colombie est toujours le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes. Le partenariat du SCFP avec l’organisation colombienne des droits de la personne NOMADESC (Association pour la recherche et l’action sociales) tisse des liens et accroît sa solidarité avec les travailleurs colombiens pour assurer leur sécurité.

Il nous permet aussi d’obtenir une information et des faits de première main qui mettent au jour les violations constantes des droits de la personne et leur lien avec l’accroissement du commerce et des investissements étrangers au pays. NOMADESC continue à offrir formation et soutien aux défenseurs des droits de la personne qui luttent pour les droits des communautés autochtones et afro-colombiennes, ainsi que des syndicats dans la région sud-ouest de la Colombie.

L’organisation aide les communautés à défendre leurs droits à travers le dédale du système juridique. Surtout, ses recherches menées sur des causes spécifiques de violation des
droits de la personne et son travail avec les syndicats, les individus et les communautés fournissent l’impulsion dont ont besoin de nombreux travailleurs vulnérables dans leur lutte pour
défendre leurs droits.