Avec l’Assemblée législative de l’Alberta qui termine sa session parlementaire d’automne la semaine prochaine, il devient évident que le Parti conservateur uni ne présentera pas le projet de loi demandé dans l’enquête judiciaire sur la mort d’une travailleuse de la santé de Calgary.
En octobre 2019, Deborah Onwu, une employée de la Wood’s Homes Society, a été poignardée à 19 reprises pendant qu’elle travaillait seule auprès de Brandon Newman, alors résident du centre. L’homme était connu pour ses besoins complexes, ses antécédents de violence ainsi que ses divers problèmes cognitifs et de santé mentale. Conseillère d’expérience hautement qualifiée, Deborah Onwu travaillait seule au moment des faits et ne connaissait pas les antécédents complets de Brandon Newman.
Après la mort de la travailleuse, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) avait demandé la tenue d’une enquête. Celle-ci a débouché, le 18 septembre dernier, sur quatre recommandations appelant à des changements législatifs pour améliorer la sécurité des travailleuses et travailleurs.
La présidente du SCFP-Alberta, Raj Uppal, qualifie de crève-cœur le manque d’engagement du Parti conservateur uni.
« Lors du meurtre de Deborah, son employeur avait respecté l’ensemble des lois et des règlements, mais ça n’a pas été suffisant », se désole-t-elle. « C’est d’ailleurs pour cette raison que l’honorable juge Jivraj a formulé quatre recommandations visant à protéger les travailleuses et travailleurs. Malheureusement, le Parti conservateur uni semble prêt à les ignorer et à reléguer le rapport aux oubliettes. »
Raj Uppal réitère l’engagement du SCFP à faire pression pour changer les choses et soutenir les travailleuses et travailleurs de la santé.
« Nous avons un avant-projet de loi que le gouvernement pourrait présenter dès aujourd’hui. Le dossier a été examiné sous toutes ses coutures. Le Parti conservateur uni doit agir avant que d’autres travailleuses et travailleurs de la santé perdent la vie. »