Le 16 novembre 2016, la députée néo-démocrate Sheri Benson a déposé un projet de loi pour modifier la Loi canadienne sur la protection de l’environnement afin d’interdire complètement l’amiante et les produits qui en contiennent.

Le président national du SCFP, Mark Hancock, se réjouit de l’initiative. « Ce changement permettrait de protéger les travailleurs qui, encore aujourd’hui, craignent de manipuler des matériaux de construction contenant de l’amiante. Si ce projet de loi est adopté, le Canada se joindra au groupe de 56 pays, dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud, qui ont déjà interdit l’amiante », a-t-il déclaré.

« Nous demandons aux députés fédéraux de penser au bien-être de tous les travailleurs et d’adopter rapidement ce projet de loi. Nous demandons également aux libéraux d’agir pour protéger les travailleurs susceptibles d’être exposés à l’amiante présente dans de nombreux lieux de travail au Canada », a ajouté le président national.

Le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, a pour sa part encouragé le gouvernement fédéral à travailler de concert avec les municipalités pour protéger les milliers de membres du SCFP qui travaillent à la collecte des déchets et dans les dépotoirs où on enfouit l’amiante.

Pour en savoir plus sur le projet de loi du NPD, cliquez ici. Notez que l’article est disponible en anglais seulement.

Amiante dans les bâtiments existants : le fédéral doit poser cinq gestes

  • Créer un registre national des édifices publics qui contiennent de l’amiante et le rendre accessible.
  • Créer un registre fédéral pour que les travailleurs qui ont été exposés à l’amiante puissent s’y inscrire.
  • Élaborer, de concert avec les gouvernements provinciaux, un programme médical complet pour les maladies causées par l’exposition à l’amiante, incluant la détection précoce et des traitements efficaces.
  • Modifier, de concert avec les gouvernements provinciaux, les lois sur l’indemnisation des travailleurs afin que les travailleurs atteints d’une maladie causée par l’exposition à l’amiante puissent obtenir plus facilement les indemnisations auxquelles ils ont droit.
  • Ajouter l’amiante chrysotile à la liste des matières dangereuses de la Convention de Rotterdam, un traité multilatéral qui fait la promotion des responsabilités partagées en matière d’importation de produits dangereux. Il faut en effet interdire l’amiante partout, pas seulement chez nous.