Le syndicat qui représente 9500 agentes et agents de bord chez Air Canada et Air Canada Rouge se dit préoccupé car le gouvernement fédéral continue de laisser tomber le personnel du transport aérien en agissant unilatéralement et sans consultation.

Le Syndicat canadien de la fonction publique croit fermement que le gouvernement fédéral a un grand rôle à jouer pour assurer la sécurité du public face au nouveau et inquiétant variant omicron de la COVID-19. Toutefois, les décisions concernant les principaux secteurs de l’économie devraient être prises en consultation avec les travailleuses et les travailleurs afin d’assurer l’efficacité des politiques retenues pour protéger les personnes, tout en réduisant au minimum les torts causés en matière d’emploi.

« Notre priorité numéro un, envers nos membres et la population, est d’assurer la sécurité de tout le monde. Nous travaillons dans cette industrie et le gouvernement fédéral devrait écouter ce que nous avons à dire sur la façon de rendre notre environnement de travail et l’environnement de voyage de notre clientèle aussi sécuritaires que possible », a déclaré le président de la composante Air Canada du SCFP, Wesley Lesosky.

Selon le SCFP, cet objectif passe, entre autres, par le dépistage rapide des voyageuses et voyageurs arrivant de l’étranger.

« Depuis quinze mois, nous demandons au gouvernement fédéral de mettre en place le dépistage rapide pour rendre les vols plus sécuritaires, autant pour la clientèle que pour l’équipage. Mais on nous ignore. Le gouvernement préfère les inefficaces tests PCR effectués jusqu’à 72 heures avant le voyage, une mesure qui, comme nous le prévoyions, a échoué lamentablement, en plus d’avoir des effets dommageables sur notre industrie », a souligné Wesley Lesosky.

Le SCFP croit également que le gouvernement doit prendre au sérieux la problématique des passagères et passagers qui sont turbulents, qui refusent de porter le masque à bord ou, comme c’est de plus en plus le cas, les deux. « Nous avons besoin de réelles pénalités qui sont vraiment appliquées, comme des sanctions pénales, pour les personnes qui harcèlent et agressent les agentes et les agents de bord », a affirmé Wesley Lesosky.

« Nos vies ont été bouleversées ces deux dernières années. Or, au cours de cette période, les décideurs n’ont presque jamais pris la peine de discuter avec nous de la voie à suivre. Nous sommes des joueurs importants dans cette industrie et le gouvernement fédéral devrait nous impliquer lorsqu’il prend de lourdes décisions. Malheureusement, nous craignons que le gouvernement persiste dans la même voie », a conclu Wesley Lesosky.