Le SCFP-Nouvelle-Écosse, qui représente environ 11 000 travailleuses et travailleurs de la santé dans toute la province, est heureux de voir le gouvernement provincial faire un pas concret vers l’amélioration de notre système de santé public. Toutefois, ces améliorations doivent également être gérées par le secteur public. Le sous-financement et les problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre pèsent depuis longtemps sur le système et les citoyen(ne)s de la Nouvelle-Écosse en paient le prix. Donner de l’argent à des entreprises privées à but lucratif n’est pas la solution.
Les grandes initiatives déjà créées par le gouvernement de Tim Houston, telles que les cliniques pharmaceutiques, les soins virtuels et le programme de soutien à la santé mentale, sont financées par la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse, mais leur personnel et leur gestion relèvent d’entreprises privées. Plutôt que de financer adéquatement le système public existant et de gérer convenablement la dotation en personnel, le gouvernement provincial donne de l’argent à des entreprises privées à but lucratif qui ne sont pas soumises aux mêmes normes que leurs homologues publics.
« Je suis heureuse de voir qu’ils proposent un véritable investissement dans le système de santé public, mais si cet argent finit dans les poches du secteur privé, les problèmes récurrents liés aux délais d’attente, à l’accès aux lits d’hôpitaux et à la qualité des soins perdureront », a déclaré Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse.
« Les professionnels de la santé travaillent en sous-effectif depuis des années. La promesse d’un meilleur recrutement est une bonne nouvelle », a affirmé Bev Strachan, présidente du SCFP 8920. « Toutefois, si ces travailleuses et travailleurs de la santé se retrouvent dans des cliniques privées, ce n’est pas une solution. »
La population mérite un système de santé universel financé et géré par l’État qui priorise les patient(e)s et les soins plutôt que les profits. Le gouvernement de Tim Houston doit garantir que le nouvel accord de 355 millions de dollars sera utilisé pour soutenir, développer et améliorer le système de santé public déjà existant et non pour remplir les poches d’entreprises privées qui drainent déjà notre système.