Le SCFP–Nouvelle-Écosse est profondément déçu d’apprendre que nos élu(e)s ont décidé d’exclure les syndicats des discussions qui portent sur la violence dans les écoles.

Le SCFP–Nouvelle-Écosse dénonce la motion, récemment adoptée par les membres du Comité permanent des comptes publics de la province, qui limitera le nombre de personnes invitées à témoigner lors d’une réunion sur le rapport imminent de la vérificatrice générale intitulé Preventing and Addressing Violence in Public Schools (traduction libre : Prévention et gestion de la violence dans les écoles publiques).

La motion du député provincial, Nolan Young, autorise une seule personne à témoigner : le sous-ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Elwin LeRoux. Le SCFP–Nouvelle-Écosse appuie également le Syndicat des enseignants de la Nouvelle-Écosse (NSTU) et sa déclaration à ce sujet. « Ce sont les travailleuses et travailleurs qui subissent cette violence au quotidien. Si le gouvernement décide d’empêcher les syndicats de participer aux discussions sur la violence dans les écoles, il décide donc aussi de museler celles et ceux qui se trouvent en première ligne face à ce problème », déplore Nan McFadgen, présidente du SCFP–Nouvelle-Écosse.

Le SCFP–Nouvelle-Écosse, qui représente 5 000 membres du personnel de soutien scolaire dans toute la province, a envoyé une lettre à la ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Becky Druhan, afin de participer au groupe de travail sur la sécurité et l’inclusion dans les écoles en décembre. La ministre n’a toujours pas répondu à cette lettre ni aux nombreuses demandes de suivi envoyées par la suite.

En 2022, le SCFP–Nouvelle-Écosse a mené un sondage auprès du personnel de soutien scolaire fondé sur les cas de violence subie en milieu scolaire. Parmi les membres, 50 % n’ont reçu aucune réponse à leurs signalements de violence au travail, et 43 % considèrent que leur employeur ne prend pas de mesures suffisantes pour prévenir la violence en milieu de travail. Le cabinet de la ministre Druhan a également reçu les résultats de ce sondage, mais n’y a pas répondu.« Si on félicite les efforts pour enquêter sur ce problème préoccupant, la démarche ne peut pas se faire au détriment de l’un des plus grands groupes d’employé(e)s du système scolaire », dénonce Nelson Scott, président du Conseil des syndicats scolaires de la Nouvelle-Écosse, le conseil de négociation des huit sections locales du SCFP représentant le personnel de soutien scolaire dans la province.

Le SCFP–Nouvelle-Écosse supplie le Comité permanent des comptes publics de la province de revenir sur sa décision et d’appuyer le NSTU, qui a formulé la même demande.