Alors que l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick rouvrait ses portes mardi, les membres du SCFP‑NB manifestaient à l’extérieur pour les droits des travailleurs blessés. Les membres du syndicat dénoncent le sous-financement chronique au fonds d’indemnisation des travailleurs.
« Travail sécuritaire NB a été créé pour les gens et non pour les profits », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP‑NB. « Le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB agit comme McKenna : il sous-finance ce système créé d’abord pour protéger les travailleurs blessés et leurs familles. À ce jour, la province ne s’est jamais relevée des compressions de 1992 », a déclaré Légère.
Plus tôt cette année, Travail sécuritaire NB avait annoncé son intention de réaliser une augmentation nécessaire des taux perçus auprès des employeurs pour assurer la pérennité du fonds d’indemnisation des travailleurs. Le milieu des affaires a réagi fortement en menant campagne contre l’augmentation : le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB a plié. Le 2 octobre 2017, celui-ci s’est résigné à une augmentation minime de 22 cents par 100 $ perçus sur la masse salariale. Le taux du Nouveau-Brunswick (1,70 $ par 100 $) demeure l’un des taux provinciaux les plus bas au Canada.
« Ce mois-ci, le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB a même admis que le 23 cents ne leur permettrait même pas d’assumer les coûts de fonctionnement de base pour gérer le fonds de rémunération des travailleurs. Le maintien du fonds nécessite une augmentation supplémentaire de 23 cents (1,93 $ par tranche de 100 $ de masse salariale)», a précisé M. Légère.
Comme la durabilité à long terme du fonds a été mise en péril par le conseil d’administration de Travail sécuritaire NB, le SCFP‑NB s’inquiète de l’attrition, des menaces de coupures et même de la privatisation.
« Nos propres membres, la section locale 1866 du SCFP, ceux qui sont employés à Travail sécuritaire NB voient le tort inutile causé aux individus et à leurs familles. Le public a besoin de savoir ce qui se passe », a déclaré M. Légère.
Le SCFP et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick ont communiqué avec le ministre du Travail et ont recommandé que le financement de l’indemnisation des travailleurs soit rétabli aux niveaux d’avant 1992. Cela permettrait :
- L’élimination de la période d’attente de trois jours pour les travailleurs blessés ;
- L’augmentation des bénéfices pour les travailleurs blessés et décédés ; et
- L’accélération du processus de réclamation, par l’embauche de personnel de première ligne à Travail sécuritaire NB.