NORTH BAY, ONT. – Selon des documents obtenus par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) en vertu de la loi sur l’accès à l’information, les maires et les conseillers municipaux de la région de Nipissing possèdent beaucoup plus d’information sur la transformation de Cassellholme en maison de soins infirmiers privée que ce qu’ils ont partagé avec les pensionnaires de l’établissement, les proches de ces pensionnaires et l’ensemble de la population.
Au début du printemps, le SCFP a déposé des demandes d’accès à l’information. Le syndicat s’était d’abord adressé, de manière informelle, aux neuf municipalités qui versent une contribution annuelle à l’établissement, sans succès.
Le SCFP dévoilera aux médias le contenu des documents obtenus lors d’une conférence de presse qui aura lieu le mercredi 27 avril 2016 à 10 heures, au 120 de la promenade Lakeshore à North Bay.
« Nous avons pris le temps d’éplucher les documents que nous avons reçus, raconte le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. J’aimerais bien vous affirmer qu’on nous a remis toute la documentation sur les tractations secrètes avec le consultant embauché par Cassellholme, mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Cela dit, ce qui transpire des documents en notre possession, c’est que les maires et les conseillers en savent beaucoup plus sur les plans de privatisation de Cassellholme qu’ils le prétendent. Nous espérions pouvoir coopérer avec les conseils municipaux afin de conserver à cet établissement son statut public et de réclamer l’aide du provincial pour son réaménagement. »
À la suite d’un exposé devant le conseil municipal de North Bay, le 4 avril, M. Hahn a partagé les résultats de recherches qui démontrent la supériorité du niveau de soins dans les maisons de soins municipales. Ces études montrent qu’on prodigue plus de soins directs dans les établissements municipaux que dans ceux sans but lucratif et beaucoup plus que dans les établissements à but lucratif du secteur privé.
« Et la population soutient fortement les établissements municipaux », affirme M. Hahn. Effectivement, les études montrent que les gens considèrent les établissements municipaux de soins de longue durée comme un service nécessaire qui fait partie de la communauté et qui devrait appartenir à l’État et être géré par l’État.
« Je suis sûr, ajoute M. Hahn, que, comme une majorité d’Ontariens, les gens de Nipissing s’attendent à ce que leurs élus s’efforcent de maintenir le niveau des soins prodigués aux pensionnaires, ainsi que le degré d’ouverture et de reddition de comptes qui règne chez au moins une maison de soins. Si on privatise Cassellholme, la communauté n’aura plus son mot à dire dans les soins aux pensionnaires. Cet argument pèse lourd dans le maintien du statut public de cet établissement. Les conseillers et les maires devraient expliquer franchement à la population le rôle qu’ils sont en train de jouer dans la privatisation de Cassellholme. »
Pour en savoir plus, contactez :
Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, 416-540-3979
Stella Yeadon, service des communications du SCFP, 416-559-9300