Lors d’une tournée de quatre villes canadiennes, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a rencontré des représentantes et représentants syndicaux à Ottawa, dont le président national du SCFP, Mark Hancock, et la secrétaire-trésorière nationale, Candace Rennick.
Mme Albanese a pour mandat d’examiner et de surveiller les questions relatives aux droits de la personne dans les territoires palestiniens occupés, de formuler des conseils à cet égard et d’en faire rapport publiquement. Récemment, elle a d’ailleurs présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies un rapport intitulé L’effacement colonial par le génocide, dans lequel elle démontre qu’en dépit des interventions de la Cour internationale de Justice, les actes génocidaires de l’État d’Israël se sont multipliés. Près d’un an de tactique de la terre brûlée a conduit à la destruction calculée de Gaza : le coût humain, matériel et environnemental est incalculable.
Au cours de la rencontre, Mme Albanese a souligné que la situation s’aggravait de jour en jour, rappelant que le nombre de personnes massacrées s’élevait à plus de 43 000, et que parmi ces victimes on dénombrait 17 000 enfants, dont 700 bébés. Et ce, sans oublier les milliers d’autres personnes torturées, mutilées et disparues. Alors que les destructions s’accélèrent et s’intensifient dans les territoires occupés, plus aucun(e) Palestinien(ne) n’est en sécurité face au contrôle sans réserve exercé par Israël.
Le SCFP a évoqué les défis auxquels les syndicats canadiens sont confrontés dans leurs plaidoyers en faveur d’un cessez-le-feu, car l’horreur qui se déroule au Proche-Orient alimente également, ici au Canada, le racisme anti-palestinien, l’islamophobie et l’antisémitisme — que l’on confond parfois avec une critique légitime d’Israël.
Au moment de présenter son rapport à l’ONU, Mme Albanese a convié directement les pays à respecter le droit international. « Depuis plus d’un an, je prie toutes les parties impliquées et les États, en particulier ceux qui ont de l’influence, de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la destruction du peuple palestinien, pour assurer la libération rapide et inconditionnelle de l’ensemble des otages, tant du côté d’Israël que du côté de la Palestine, et pour garantir le respect du droit international. »
Le Canada a des obligations en vertu du droit international, notamment de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Le SCFP réitère ses appels au gouvernement canadien lui rappelant qu’en tant que signataire de la Convention des Nations Unies sur le génocide, le Canada a l’obligation et le devoir de prévenir et de punir le crime de génocide, où qu’il se produise. Le gouvernement du Canada doit obliger Israël à répondre de ses actes, imposer un embargo complet et immédiat sur les armes et agir pour mettre fin à la spirale de la violence.