Face à une vague de licenciements imminente et à une diminution du financement provincial, le SCFP 543, le syndicat des quelque 130 travailleurs et travailleuses du Bureau de santé de Windsor-comté d’Essex, réclame une action immédiate afin de protéger les services de santé publique.
Ce bureau de santé a récemment connu une réduction substantielle de sa main-d’œuvre, soit l’équivalent de quatorze postes permanents syndiqués, ce qui a eu un impact sur quinze membres du SCFP. Figuraient parmi ces compressions quatre postes cruciaux pour la promotion de la santé, ce qui accroit la pression sur les services préventifs.
Ces licenciements, la conséquence d’un financement insuffisant de la part du provincial, surviennent à un moment où l’importance de la santé publique est plus évidente que jamais.
« Comment se fait-il qu’à peine la pandémie derrière nous, on démantèle des services essentiels qui protègent nos communautés ? C’est désolant », lance David Petten, président du SCFP 543.
La disparition des budgets supplémentaires, destinés à l’origine aux programmes de santé communautaire et de réponse à la pandémie, soulève d’épineux problèmes. Les bureaux de santé, contraints de réduire leurs dépenses, sont aux prises avec des décisions difficiles, puisque les besoins sont toujours là, en particulier avec la résurgence du nombre de cas. Or le financement alloué à ces efforts critiques ne sera plus disponible après le 31 décembre 2023.
Ce manque de prévision dans le financement des agences de santé publique fait écho aux échecs encaissés lors de l’épidémie de SRAS et, plus récemment, de la COVID-19. « Nous répétons les erreurs du passé, estime M. Petten. Nous devrions plutôt apprendre de nos expériences et renforcer les mesures de santé préventives afin de protéger l’ensemble du système de santé. »
Le SCFP 543 demande au gouvernement de reconnaître l’importance cruciale des agences de santé publique en leur allouant les ressources nécessaires pour assurer la santé et la prospérité de nos communautés. Face à la complexité du paysage actuel des soins de santé, il est impératif de prioriser les mesures de protection et de promotion de la santé. C’est ainsi qu’on mettra en place un système solide et résilient.