« Il s’agit d’un budget centralisateur qui ne propose rien de concret pour les travailleuses et travailleurs de première ligne qui ont porté notre province à bout de bras pendant cette pandémie », estime la présidente du SCFP-T.-N.-L., Sherry Hillier. « Au lieu de cela, le gouvernement nous ajoute des défis avec une réorganisation totalement inutile de l’ensemble du système de santé qui n’apportera pas une seule minute supplémentaire de soins aux patientes et aux patients. »
« Pourquoi plonger l’ensemble du système dans une crise encore plus profonde, alors que le gouvernement aurait pu s’attaquer au vrai problème : de réelles augmentations de salaire pour retenir le personnel formé et chevronné que nous avons encore ? »
Mme Coady a annoncé des fonds pour l’ajout de places dans les programmes postsecondaires de soins infirmiers, de soins continus et d’éducation de la petite enfance.
« Ces nouvelles places ne résoudront pas le problème de dotation si on envoie les diplômé(e)s dans un système qui n’est rien de mieux qu’un seau qui fuit avec un gros trou au fond, explique Sherry Hillier. Des augmentations de salaire sont nécessaires pour empêcher les travailleuses et travailleurs de la santé, de l’éducation, du logement, des foyers de transition et des foyers de groupe de quitter leur profession. »
La menace d’une crise économique évoquée par Moya Greene et le rapport PERT ne s’est pas concrétisée dans les chiffres du budget, car le déficit de 2021 a été inférieur de 426 millions de dollars aux prévisions. En réponse à ce déficit inférieur de moitié aux prévisions, Mme Hillier déclare : « La situation économique de la province est loin d’être aussi mauvaise que le gouvernement l’a annoncé. Inutile de prendre des mesures extrêmes comme la privatisation de la Société des alcools ou le projet de loi sur l’équilibre budgétaire. »
Le budget réserve aussi une enveloppe de 400 000 dollars pour une étude sur la rémunération des éducatrices et éducateurs de la petite enfance.
« Au lieu d’une telle somme consacrée à un consultant qui étudiera ce qu’il faut payer aux EPE, le gouvernement devrait mettre cet argent dans les poches des travailleuses et des travailleurs en garderie, dit-elle. Un enfant, une place et d’autres défenseurs des services éducatifs à l’enfance ont déjà fait ces études, maintes fois. Le SCFP est prêt à rencontrer le gouvernement pour proposer une grille salariale commençant à un taux de base de 25 dollars l’heure.