Toby Sanger Service de recherche du SCFP

Le gouvernement Harper souligne fréquemment ses réalisations économiques, en déclarant une saine gestion de l’économie, mais la réalité est tout autre : notre économie est chancelante. Les mesures d’austérité, les compressions dans les dépenses publiques, les réductions d’impôt, la dimi­nution des salaires des travailleurs, une concentration étroite sur le secteur des ressources, et les politiques régressives qu’il a mises en œuvre depuis qu’il a obtenu la majorité ne fonctionnent tout simplement pas.

Et la situation s’aggrave. Les révisions à la baisse du produit intérieur brut (PIB) du Canada par le Fonds monétaire interna­tional (FMI) cette année sont pires que celles de tous les autres pays avancés. Les chiffres publiés en septembre montrent que nous sommes encore une fois en récession, avec un taux de croissance bien inférieur à ce qui était prévu au récent budget. 

En dépit de la faiblesse du dollar, qui devrait stimuler les exportations et réduire les importations, le déficit du commerce international du Canada s’est aggravé à des niveaux record. Même si les taux d’intérêt sont proches de leurs plus bas niveaux historiques, l’investis­sement des capitaux privés devrait baisser de 7 pour cent en 2015.

La croissance de l’emploi au Canada a considérablement ralenti et se trouve également à son pire niveau depuis 2009. Environ 1,3 million de Canadiens demeurent sans emploi, un autre 1,3 million sont sous-employés, et les chômeurs chroniques sont en augmen­tation croissante.

Cependant, ces mauvais résultats comptent des exceptions. Les profits des entreprises ont augmenté de 83 pour cent depuis 2009, et la rémunération des PDG a augmenté de 40 pour cent, soit quatre fois l’aug­mentation moyenne des salaires. Alors que les ventes de voitures de luxe ont atteint de nouveaux records, il y a eu peu de retombées pour le Canadien moyen.

Malheureusement, les gouvernements conser­vateurs et libéraux appliquent ces vaines politiques de retombées économiques depuis des décennies, qui non seulement ont augmenté l’inégalité, mais entraîné le déclin de la croissance économique. Ces gouver­nements ont trop souvent utilisé les fonds publics pour enrichir les amis riches au lieu d’être des gardiens responsables des finances publiques. Ce dont le Canada a besoin maintenant, c’est un gouvernement fédéral dirigé par Thomas Mulcair, qui accordera la priorité aux travailleurs, en créant plus d’emplois de meilleure qualité avec des salaires et des avantages sociaux décents; en développant une écono­mie plus diversifiée, innovatrice et durable en collabo­ration avec tous les secteurs de l’économie; en renforçant nos services publics et nos protections sociales, et en établissant un système fiscal plus équitable.

Ce n’est pas seulement une théorie ou des vœux pieux. Les gouvernements néo-démocrates de tout le Canada l’ont déjà réalisé. Au cours des 35 dernières années, les gouvernements néo-démocrates n’ont pas seulement eu un meilleur bilan financier, mais ils ont également eu un meilleur bilan économique, avec une croissance salariale plus forte et un taux de chômage inférieur à celui des gouver­nements libéraux et conser­vateurs, aux niveaux provincial et fédéral.

Le NPD fournit de meilleurs résultats écono­miques, et c’est ce qui devrait compter pour les Canadiennes et Canadiens.