Grâce au soutien constant de la communauté ontarienne des services de garde d’enfants, depuis l’annonce d’un plancher salarial de 18 $ l’heure en 2022, le gouvernement provincial est maintenant forcé d’augmenter le plancher salarial pour les éducatrices et les éducateurs de la petite enfance (EPE) dans le système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à 23,86 $ l’heure.

« Ce changement est le résultat direct des actions et interventions de milliers d’étudiantes en éducation de la petite enfance. Cela démontre bien ce qu’elles peuvent faire ensemble. Ce changement n’est qu’une étape, et il y a beaucoup plus à faire pour construire un secteur selon nos valeurs. Cependant, nous savons que lorsque les EPE et leurs alliés élèvent leur voix, nous gagnons», a déclaré Alana Powell, de l’Association of Early Childhood Educators Ontario, AECEO. 

« Cette annonce d’augmentation salariale - qui survient en cours de mise en œuvre du plan d’action du système pancanadien d’éducation et de garde des jeunes enfants de l’Ontario – représente un aveu du gouvernement que les salaires dans les garderies sont beaucoup trop bas et que l’augmentation des salaires est essentielle pour résoudre la crise de la main-d’œuvre. Ce sont là des exigences clés de notre campagne Worth More », a déclaré Carolyn Ferns, de la Ontario Coalition for Better Child Care, OCBCC. 

Cependant, l’annonce du gouvernement de l’Ontario ne va pas assez loin et n’apporte pas de changements transformationnels. L’OCBCC et l’AECEO ont exigé une échelle salariale et une formule de financement appropriée. Cette annonce ne fait que mettre en évidence les changements nécessaires dans ce secteur.

« L’augmentation du plancher salarial ne fait que poursuivre l’approche défectueuse du gouvernement, qui subventionne les employeurs à bas salaires avec des fonds publics tout en négligeant les programmes qui ont fonctionné auprès des employeurs décents et visant à augmenter les salaires au fil des ans. Si le gouvernement de l’Ontario mise sur une politique qui a échoué, nous miserons sur nos actions revendicatrices », a dit Carolyn Ferns.

En établissant un lien entre le nouveau plancher salarial et les salaires des conseils scolaires, le gouvernement de l’Ontario reconnaît également qu’il est important de viser la parité dans le secteur plus large de la petite enfance et de la garde d’enfants. Mais le gouvernement ne parvient pas à résoudre ce problème en laissant trop d’employé(e)s de côté. 

« Il n’y a aucune augmentation de salaire pour les employé(e)s autres que les EPE, comme les assistantes à la petite enfance et les cuisiniers, qui sont essentiels à la gestion d’un programme de garde d’enfants de qualité. Il n’y a pas d’augmentation de salaire pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance qui ont présentement un salaire supérieur au plafond salarial ni pour le personnel d’EarlyONs ou du secteur plus large de la petite enfance et de la garde d’enfants », a dit Alana Powell de l’AECEO. 

Donc, même si cette annonce est une bonne nouvelle pour certains, il ne s’agit pas d’une solution à long terme. L’OCBCC et l’AECEO continuent d’exiger:

  • Une échelle salariale d’au moins 30 $ à 40 $ l’heure pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance.
  • Au moins 25 $ l’heure pour les employé(e)s autres que les éducatrices et éducateurs de la petite enfance.
  • Des augmentations de salaire annuelles et des mesures de récompense pour les années de service.
  • Mise en œuvre immédiate de régimes d’avantages sociaux et de pensions de retraite.

L’OCBCC et l’AECEO présenteront ces demandes à Queen’s Park le 30 novembre dans le cadre d’une Journée pancanadienne d’action pour la garde d’enfants. 

Le secteur de la petite enfance et de la garde d’enfants de l’Ontario a besoin d’une véritable échelle salariale avec des avantages sociaux complets afin de transformer un emploi en carrière, comme le préconise notre Exposé de position sur une échelle salariale financée par l’État pour les services d’éducation à la petite enfance et les garderies.