Ce qui suit est une lettre à la rédaction du président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas, publiée dans le journal The Telegram, édition du jeudi 2 février 2017.

Dans son article du 26 janvier intitulé « N.L. Liberals follow PCs to P3s, but details scanty » (« Les Libéraux terre-neuviens reprennent l’héritage PPP des Conservateurs, mais les détails sont minces »), la journaliste Ashley Fitzpatrick met en lumière le manque de transparence du gouvernement libéral dans son projet de confier la conception, la construction, le financement et l’entretien d’un établissement de soins de longue durée de Corner Brook à un PPP. Son travail d’investigation mérite des félicitations, surtout qu’elle disposait de très peu d’éléments d’information au départ.

Nous souhaitons tout savoir sur ce projet – la transparence totale, rien de moins –, y compris les renseignements et calculs financiers, les rapports issus des ateliers et le total des paiements qui seront faits au PPP sur toute la durée de vie du projet.

Au nom du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, j’exhorte le gouvernement Ball à répondre aux demandes du chef du NPD provincial, Earle McCurdy, à savoir : publier le rapport intégral d’EY et expliciter les orientations qui ont été transmises à EY pour encadrer son évaluation.

Nous exigeons que le gouvernement rende publique une analyse complète de l’optimisation des ressources avant qu’il signe quelque contrat que ce soit.

J’exhorte aussi les citoyens à communiquer avec leur député provincial, ainsi qu’avec Al Hawkins, ministre des Transports et des Travaux publics, pour leur demander de ne pas privatiser l’établissement de Corner Brook par l’entremise d’un contrat PPP de longue durée signé en catimini.

Il n’est pas trop tard.

Retenons les leçons qu’ont apprises, à la dure, les gouvernements de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, du Québec et de la Nouvelle-Écosse : les PPP coûtent plus cher que la réalisation des projets par la voie traditionnelle.

Le PPP, c’est comme une carte de crédit : pratique, jusqu’à la réception de la facture.

Wayne Lucas
Président du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador