Le projet de loi C-4 a été adopté mercredi par le Sénat et aura bientôt force de loi. Ce projet de loi élimine deux éléments centraux de l’ordre du jour antisyndical de l’ancien gouvernement Harper. Le Syndicat canadien de la fonction publique félicite les nombreux militants, syndicats et organismes qui ont protesté sans relâche contre ces manœuvres qui visaient à affaiblir le mouvement syndical et les droits des travailleurs. Plus précisément, le projet de loi C-4 annule les projets de loi conservateurs C-377 et C-525.

« Nous sommes heureux que le gouvernement, le NPD, le Parti vert et le Bloc québécois aient travaillé ensemble pour contrer les attaques du gouvernement Harper contre les syndicats. L’abrogation de ces lois draconiennes constitue une reconnaissance de la contribution des syndicats et des syndiqués à la société canadienne. Cela dit, le projet de loi C-4 ne fait que rétablir la situation qui prévalait en 2014. Comme à l’époque, des lois qui permettront de mieux protéger les travailleurs canadiens demeurent nécessaires », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

Les projets de loi C-377 et C-525 avaient pour but de saper la capacité des syndicats à défendre les travailleurs en compliquant le processus de syndicalisation et en transformant de fond en comble les règles de divulgation financière pour les syndicats. Maintenant que ces changements sont éliminés, on pourra enfin se concentrer sur d’autres dossiers importants.

« Il est temps que le gouvernement actuel pose des gestes et adopte des pour mieux protéger les travailleurs du pays. Malgré les progrès réalisés, le gouvernement libéral a rejeté le projet de loi anti-briseurs de grève présenté par le NPD l’an dernier. Il n’y a toujours pas de salaire minimum fédéral ni de mesure pour contrer la précarisation de l’emploi au pays. La population mérite mieux de la part de son gouvernement fédéral », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.