Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) salue les propos tenus par la mairesse Valérie Plante quant à l’approche à adopter pour rendre la ville plus sécuritaire. Dans la foulée des trois meurtres commis au hasard la semaine dernière, elle a parlé de travailler « sur tous les fronts », comme le contrôle des armes à feu, l’action des groupes communautaires, la lutte aux groupes criminalisés et la santé mentale.

Le SCFP 301 note au passage que l’enjeu de la santé mentale en lien avec l’emploi et le milieu de travail est très sensible dans ses rangs.

« Quand on entend la mairesse Plante parler de santé mentale, on ne peut s’empêcher dans nos rangs de penser aux innombrables questions non résolues dans nos milieux de travail. En clair, les cadres de la Ville de Montréal ont la mèche très courte quand un col bleu souffre d’un problème de santé mentale. Il y a très peu d’accommodements, peu de tolérance, beaucoup de déni. Dans beaucoup trop de cas, c’est la gâchette rapide et le congédiement », d’expliquer Luc Bisson, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, SCFP 301.

« Alors, la santé mentale à Montréal, ça commence dans la cour de la Ville. Nous lançons un appel au dialogue en vue d’opérer un réel changement de culture. L’expression le dit : ‘‘maladie mentale’’, c’est une question de maladie. La Ville doit garantir à ses employés malades la possibilité d’être soignés en vue de revenir au travail autant que possible. Nous en ferons une priorité dans les prochains mois. Nous en appelons aussi à plus d’action quant aux enjeux de racisme systémique, qui sont liés à la santé mentale », de conclure Frantz Élie, conseiller syndical au SCFP.