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Paul Moistprésident national

La solidarité est à la base du mouvement syndical. C’est aussi la solidarité qui fait en sorte que nos communautés sont fortes et dynamiques. Partout au pays, j’ai pu constater personnellement la détermination des membres du SCFP à soutenir les travailleurs d’ici ou d’ailleurs dans le monde dans leurs combats. Lors de son congrès de 2013, le SCFP s’est également engagé à poursuivre le travail entrepris au chapitre de la solidarité internationale. Avec la crise climatique qui menace la planète, l’économie mondiale qui entraîne les revenus vers le bas et les grandes entreprises qui font tout pour obtenir des accords de commerce inéquitables, la solidarité interna-tionale est encore plus nécessaire.

Heureusement, la solidarité internationale, ça marche. Il y a quelques années, le SCFP a travaillé au sein de la coalition internationale qui a forcé le Canada et la Colombie à modifier le mauvais accord de commerce qu’ils avaient signé. En effet, malgré le dossier consternant de la Colombie en matière de droits de la personne, l’accord ne prévoyait aucune disposition visant à protéger les travailleurs et les autres citoyens. Au contraire, il permettait aux sociétés minières canadiennes de s’approprier de nouvelles terres. Elles auraient aussi bénéficié de nouveaux droits, sans même se voir imposer de responsabilités supplémentaires. Comme il était de son devoir de soutenir les travailleurs colombiens et leurs communautés, le SCFP s’est joint à une coalition de syndicats et de mouvements sociaux des deux pays pour contester l’accord. Cette coalition a obligé les gouvernements à ajouter un mécanisme d’évaluation des droits de la personne à l’entente, question de forcer les entreprises à rendre des comptes.

Aujourd’hui, nous collaborons avec des partenaires européens pour empêcher la signature de l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. Cette dangereuse entente accorderait aux entreprises le pouvoir de poursuivre les gouvernements, affaiblirait les services municipaux et le droit des administrations municipales à prendre des décisions d’approvisionnement en fonction de politiques publiques, en plus de menacer de nombreux emplois au Canada comme en Europe. Bien que le gouvernement Harper soit impatient de signer l’entente, nos partenaires syndicaux européens ont réussi à convaincre leurs gouvernements de la réexaminer. L’AECG est aujourd’hui en péril. L’accord n’est pas encore mort, mais plus les Canadiens et les Européens en entendent parler, plus l’opposition grandit.

Les entreprises veulent toujours plus de pouvoir et, malheureusement, nos gouvernements accèdent à leurs demandes. Nous devons riposter. Au cours des mois et des années qui viennent, le SCFP intensifiera donc son travail de solidarité internationale de concert avec ses partenaires syndicaux et les mouvements sociaux du monde entier. Ensemble, nous pouvons bâtir un monde meilleur.

Paul sur Twitter: @CUPENatPres