Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal (SCFP 375) a entamé hier matin une grève générale d’une durée de 96 heures afin de mettre de la pression sur l’Association des employeurs maritimes (AEM).
Dans l’avis de grève que le syndicat a fait parvenir le 24 juillet dernier à l’employeur, on indique que « les débardeurs seront en grève sur le territoire du port de Montréal, incluant le terminal Contrecœur, pour une période de quatre jours, soit du lundi 27 juillet 2020, à 7 h, jusqu’au vendredi 31 juillet 2020, à 6 h 59 ».
Cette grève constitue la deuxième en moins d’un mois au port de Montréal. L’un des enjeux principaux de cette négociation : les horaires de travail.
Hier, la tension a monté d’un cran quand les syndiqués ont découvert la présence de briseurs de grève. Ces derniers sont des gestionnaires de la compagnie Termont Montréal inc., un des plus gros exploitants au port de Montréal.
« Il s’agit pour nous d’un affront majeur. C’est la première fois en quarante ans que je suis témoin d’un tel manque de respect envers les débardeurs. Nous allons trouver une réplique à la hauteur de cette
provocation », a averti Michel Murray, conseiller du SCFP, lui-même ancien débardeur.
Le SCFP 375, lequel représente les 1125 débardeurs, tente de renégocier un contrat de travail depuis que la convention collective est venue à échéance le 31 décembre 2018.
Les négociations avaient pourtant repris récemment après un jugement important du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) portant sur les services essentiels à maintenir en cas de grève. L’AEM avait échoué dans sa tentative de faire déclarer la totalité des activités de débardage comme services essentiels.
Comptant près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente le Syndicat des débardeurs du port de Montréal ainsi que les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel, Matane, et les débardeurs d’Arrimage du Saint-Laurent (Baie-Comeau), pour un total de quelque 1450 membres.