Le ministre de la Santé, Adrian Dix, a annoncé le 30 août, que les travailleurs affectés aux services privatisés de nettoyage et de préparation de repas seront ramenés à l’interne en tant que membres du personnel de l’autorité sanitaire. Le Syndicat des employés d’hôpitaux (SEH) affirme que cette mesure contribuera à rétablir l’équité et la stabilité du système de soins de santé.
« Réunir l’équipe des travailleurs de la santé représente un pas de géant vers le rétablissement de l’équité et de la justice pour ces travailleurs et la réparation des dommages causés en matière de prestation de soins de santé », affirme Meena Brisard, secrétaire et directrice administrative du SEH.
En 2002, l’ancien gouvernement libéral de la Colombie-Britannique avait déposé un projet de loi pour dépouiller les conventions collectives des travailleurs de la santé de dispositions relatives à la sécurité d’emploi. Ces travailleurs étaient ainsi exclus de la pleine protection des lois provinciales du travail.
Des milliers de travailleurs de la santé – des femmes pour la plupart – ont été licenciés une fois que les autorités sanitaires avaient accordé des services hospitaliers en sous-traitance. Ces travailleurs avaient ensuite été invités à poser leur candidature à nouveau, à la moitié de leur salaire, par les entreprises auxquelles de lucratifs contrats de service avaient été attribués.
La privatisation de ce travail a été lourde de conséquences pour la sécurité économique des femmes (représentant plus de quatre sur cinq des travailleurs touchés) et des travailleurs d’origine ethnique.
Aujourd’hui, ces personnes gagnent moins que ce qu’elles gagnaient pendant l’épidémie de SRAS, il y a 18 ans.
En 2018, l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique a voté à l’unanimité pour abroger la loi de 2002 qui permettait la sous-traitance, ouvrant ainsi la voie à l’annonce.
« Il s’agit d’un important geste de solidarité à l’endroit d’un groupe de travailleurs ayant été poussés à la marginalisation par 20 ans de privatisation », d’ajouter Brisard.
« C’est une mesure qui améliorera les taux de recrutement et de maintien en poste pour ces emplois essentiels et qui garantira une plus grande sécurité pour les travailleurs et les patients. »
L’annonce d’hier prévoit le rapatriement de 21 contrats commerciaux représentant plus de 4 000 travailleurs réguliers et occasionnels (2 900 équivalents temps plein). Le SEH s’est entendu avec des employeurs du secteur de la santé publique et le gouvernement plus tôt cette année sur un cadre d’adaptation de la main-d’œuvre pour le transfert de travailleurs aux autorités sanitaires.