La division britanno-colombienne du Syndicat canadien de la fonction publique estime que la Cour suprême, en refusant la demande de révision judiciaire du syndicat BC Nurses, vient d’accorder une victoire importante au mouvement syndical. Le BCN espérait faire renverser le rejet de ses demandes de maraudage auprès d’autres syndicats.
Dans une décision rendue vendredi, le juge en chef de la Cour suprême de la C.-B. affirme que le BCN n’a aucun argument valable pour réclamer une révision judiciaire des décisions antérieures de la Commission des relations de travail de la C.-B. Ces décisions concernaient des demandes de maraudage ciblant les postes d’unités de négociation détenues par la Health Sciences Association (HSA) et la Professional Employees Association (PEA). Le vice-président de la Commission avait jugé sans fondement les sept requêtes en accréditation du BCN qui souhaitait devenir l’agent de négociation des psychologues et des psychométriciens représentés par la HSA et la PEA.
En maintenant les décisions de la Commission, la Cour suprême assène une gifle au BCN, un syndicat qui cible des classes d’emploi spécifiques pour gruger les unités de négociation en place. Cette approche destructrice, si elle était autorisée, lui permettrait de courtiser de petits groupes d’employés au lieu de mener une campagne de maraudage plus vaste visant à prendre la place du syndicat établi pour tous les syndiqués d’un lieu de travail donné.
« Le requérant [le BCN] n’a pas réussi à me convaincre que le vice-président de la Commission avait été déraisonnable dans sa décision ou qu’il y avait eu manquement à la justice naturelle ou à la procédure, a statué le juge en chef Hinkson. C’est pourquoi je rejette sa demande de révision judiciaire. »
Le SCFP avait obtenu le statut d’intervenant dans cette affaire, ce qui signifiait, pour toutes les parties, que la décision du juge porterait à conséquence au-delà des unités de négociation interpelées.
« Ce jugement constitue une grosse victoire pour les syndicats qui placent la solidarité au cœur du mouvement syndical », a déclaré le président du SCFP-C.-B., Paul Faoro.
« La direction du BCN semble ne pas vouloir cesser ses efforts de division au sein du mouvement syndical. Nous savons, d’ailleurs, qu’elle continue à fourbir ses armes pour mener d’autres campagnes de maraudage. Néanmoins, ce jugement vient dire à ses recruteurs qu’ils peuvent s’attendre à rencontrer de la résistance à chacune de leurs attaques hostiles et sans scrupules contre d’autres syndicats. »
Nous publierons un lien vers le texte intégral du jugement dès que celui-ci sera mis en ligne.