« En mettant en lock-out ses employés syndiqués, la Croix Bleue du Pacifique (CBP) ne fait que nuire à son image de marque et affaiblit ses activités en interrompant ses services et en accumulant les demandes de prestations non traitées », ont déclaré les dirigeants syndicaux aux manifestants de la ligne de piquetage appuyant la section locale 1816 du SCFP, près du siège social de la CBP, à la fin de mercredi après-midi (9 août).
« La Croix Bleue du Pacifique et son PDG, Jan Grude, vont bien sûr blâmer le syndicat pour ce lock-out qui dure depuis plus d’un mois, sans règlement en vue », a dit Paul Faoro, président du SCFP-Colombie-Britannique.
« Mais n’oublions pas que ce sont eux qui ont commencé en essayant de récupérer les avantages sociaux des retraités pour les transférer à leurs employés. Ce sont eux qui ont mis leurs employés en lock-out. Ce sont eux qui ont imposé des modifications unilatérales à leurs conditions de travail en annulant des congés de maladie, les horaires variables et les congés pour obligations familiales et en refusant de reconnaître l’ancienneté pour les promotions. Et ce sont eux qui ont enfreint les règlements de la société de la CBP en reportant l’assemblée générale annuelle. N’ont-ils pas pensé aux conséquences ? »
Irene Lanzinger, présidente de la Fédération du travail de la C.‑B., a dit que la CBP n’a personne d’autre à blâmer qu’elle-même pour les interruptions de service.
« La Croix Bleue du Pacifique s’est toujours enorgueillie d’être un fournisseur d’avantages sociaux “progressiste” », a dit Irene Lanzinger. « Mais une entreprise qui prend une approche “tout ou rien” pour négocier, et qui met ses employés en lock-out seulement parce qu’ils n’acceptent pas des concessions, n’est pas progressiste.
« Une entreprise qui bafoue les droits démocratiques de ses membres en annulant son assemblée générale annuelle, simplement parce que son conseil d’administration est mal à l’aise, n’est pas progressiste. Quel message envoie-t-elle aux cotisants du régime, surtout les familles à revenu fixe qui veulent simplement avoir leurs médicaments d’ordonnance et le paiement des soins dentaires de leurs enfants ? »
Beth Miller, présidente de la section locale 1816 du SCFP, a dit que, plus tard cette semaine, les membres de la CBP pourront visiter une nouvelle page sur le site Web du SCFP‑C.‑B. où ils pourront demander à l’entreprise de mettre un terme à ses retards de service, en mettant fin au lock-out en négociant une entente équitable pour le personnel de la CBP et en rétablissant l’assemblée générale annuelle qui était initialement prévue le 7 septembre.
De plus, à cette manifestation, les membres en lock-out de la section locale 1816 du SCFP ont remercié les membres du public pour leur soutien pendant le long conflit de travail et ont présenté un chèque de 1000 $ à la Croix-Rouge canadienne pour les opérations de secours pour les feux de forêt de la C.‑B., après avoir recueilli des dons auprès des manifestants.