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Il règne au refuge pour sans-abris A Place Called Home de Lindsay une pratique de dotation en personnel dangereuse et périmée qui met à risque autant les résidents que les employés. Cette situation inquiète beaucoup le personnel de l’établissement.

Ce refuge de 19 lits héberge et aide des hommes, des femmes et des familles avec enfants. Contrairement aux établissements similaires dans la région, il n’y a qu’un seul employé chez A Place Called Home entre 17 h et 9 h en semaine et en tout temps la fin de semaine, et ce, même si le refuge est occupé en moyenne à 90 pour cent de sa capacité.

Des recherches sur le fonctionnement des maisons de refuge et auberges de jeunesse menées dans d’autres localités démontrent qu’il est préférable d’avoir deux employés pour s’occuper de la clientèle, en tout temps ou, à tout le moins, en période de pointe.

Les représentants du personnel expliqueront les risques qu’entraîne l’approche à un seul employé à la prochaine assemblée du conseil municipal de Kawartha Lakes. Celle-ci aura lieu le mardi 10 février.

« La présence d’un seul employé crée une situation dangereuse et inacceptable, autant pour les résidents que pour le personnel, explique Janet Rodin, présidente de l’unité 1 de la section locale 855 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Lorsqu’on prodigue du soutien en situation de crise à 19 personnes vulnérables dans un milieu résidentiel, on a besoin de deux employés dûment formés pour assurer la sécurité de tout le monde. »

Mme Rodin souligne que les intervenants auprès de la clientèle d’A Place Called Home forment un groupe d’employés dévoués, des femmes pour la plupart, qui y travaillent depuis plus de cinq ans. Le salaire de départ y est d’un peu moins de 14 $ l’heure, avec des avantages sociaux limités, sans régime de retraite. La plupart des employés y sont vus comme du « personnel de relève » sans heures garanties. Les employés ont affaire à des personnes vulnérables qui vivent des moments très difficiles. Ils doivent répondre à leurs besoins, les conseiller et les encourager, en plus d’assurer le bon fonctionnement du refuge, par exemple en faisant la cuisine, le ménage et le lavage.

« Les employés et nos clients méritent de profiter du soutien et de la sécurité qu’offre le travail en équipe de deux », conclut Mme Rodin.

Le refuge avait bien planifié la mise en place d’une dotation en personnel plus sécuritaire, mais la direction municipale des services sociaux et de santé de Kawartha Lakes a rejeté cette idée. Celle-ci recommande plutôt d’augmenter le budget de l’établissement d’un pour cent, soit d’environ 3 500 $. A Place Called Home est aussi financé par Centraide et les dons individuels.

Le conseil municipal statuera sur le financement du refuge à son assemblée de mardi.

« Dans sa réponse, le conseil devra tenir compte des graves préoccupations entourant la sécurité des résidents et des employés, insiste Mme Rodin. Il doit trouver une façon de hausser la dotation en personnel à un niveau adéquat, comme dans les autres refuges pour sans-abri de la région. Autrement, on court après un drame qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les résidents et les personnes qui s’en occupent. »

Pour en savoir plus, contactez :

Janet Rodin

Présidente d’unité, section locale 855-01 du SCFP
 705-879-7718

Alison Davidson

Conseillère nationale du SCFP
 705-760-5113

Mary Unan

Service des communications du SCFP
647-390 9839