Le programme de Jason Kenney pour le secteur de l’éducation accordera des subventions aux écoles privées élitistes au lieu de faire profiter tout le monde de cet argent en le donnant au système public. C’est le message qu’a livré, aujourd’hui la présidente du SCFP-Alberta, Marle Roberts.
Au cours de la fin de semaine, les délégués du Parti conservateur uni ont adopté des motions pour accroître le financement de l’État aux écoles privées.
« Soyons réalistes, a lancé Mme Roberts. On parle d’écoles où les frais d’inscription sont hors de portée de la famille albertaine moyenne. Certaines sont confessionnelles et refusent d’enseigner l’éducation sexuelle ou de créer un climat accueillant pour les enfants LGBT. Ces établissements ne méritent pas l’argent de nos impôts. »
Selon Mme Roberts, pour donner aux écoles élitistes, il faut priver le système public qui dessert tout le monde, pas que les riches. Dans d’autres provinces, où on a diminué les subventions aux écoles privées, on ne constate pas un afflux d’élèves du privé vers le public, parce que les riches ont les moyens de payer la différence.
« Si vous êtes capable de payer 15 000 $ par année en droits de scolarité, vous n’avez pas besoin de l’aide des contribuables pour empêcher ces frais de grimper à 20 000 $, soutient Mme Roberts. Cet argent doit servir au système public, aux programmes de dîner à l’école, à l’achat d’ordinateurs et de pupitres, à l’embauche de personnel dûment formé, pour permettre à nos enfants d’apprendre. »
« Jason Kenney veut rendre les riches encore plus privilégiés. Et il veut que nous en payions la facture. »