Les 620 employé(e)s de la multinationale pharmaceutique GSK à Québec vivent ces jours-ci des problèmes de paye majeurs, trois ans exactement après une débâcle semblable survenue en mars 2021. À l’époque, leur syndicat comparait la situation à celle du tristement célèbre système de paye fédéral Phénix.

Ces personnes salariées, qui travaillent notamment à la production de vaccins contre la grippe, ont commencé à observer de nombreuses erreurs depuis janvier 2024, moment de l’implantation d’une nouvelle plateforme de gestion de la paye nommée Workday. Certaines, par exemple, ne reçoivent pas de paye complète ou subissent des prélèvements non autorisés. Les relevés d’emploi ne sont pas toujours remis dans les délais prescrits par la loi et quelques-unes ont même reçu des relevés fiscaux vierges.

« Certaines d’entre elles n’arrivent plus à payer leurs factures, ce qui leur cause un stress majeur au niveau personnel et familial », d’expliquer Pascal Pouliot, président du SCFP 3783.

La situation découle du fait que le service de la paye est situé en majeure partie à l’extérieur du pays. Pour demander la correction de tout problème de paye, les personnes salariées doivent remplir un formulaire de demande électronique, ou « ticket ». Souvent, la réponse tarde à venir ou n’a aucun rapport avec la question posée.

Il demande donc à GSK de revenir sur sa décision et d’implanter des services de paye et de ressources humaines fiables sur le site de Québec. Cela permettra, entre autres, de prévenir ou de bien corriger les problèmes de paye et de créer des emplois dans la région. « Nos membres doivent avoir accès à des personnes-ressources qui connaissent en profondeur la convention collective et les particularités en matière de langue et de droit du travail au Québec », de conclure Pascal Pouliot.