De plus en plus de Canadiens occupent un emploi précaire et doivent gagner leur vie en cumulant des emplois à temps partiel, temporaires et à la pige. Or, il n’est pas nécessaire que les choses se passent ainsi.
Pourquoi est-ce important ?
- Plus de la moitié des membres du SCFP ont un emploi précaire ou ont le sentiment que leur poste est vulnérable.
- Le tiers des membres du SCFP travaillent à temps partiel.
- Le salaire de la plupart des travailleurs stagne, alors que la croissance économique est revenue à la normale depuis la récession. La plupart des augmentations de salaire vont à des postes de direction à revenu élevé et non aux travailleurs de première ligne.
Les politiques actuelles ne suffisent pas
- Selon le ministre des Finances, Bill Morneau, les travailleurs n’ont qu’à s’habituer au « roulement d’emplois ».
- Le gouvernement Trudeau souligne que notre taux de chômage national est à son plus bas niveau en 40 ans (5,8 pour cent), mais il ne reconnaît ni la qualité inférieure des emplois ni la stagnation des salaires.
Que faut-il faire ?
- Avoir un leadership fédéral en matière de normes d’emploi : nous avons besoin d’un salaire minimum fédéral à 15 $, de l’équité salariale pour les travailleurs à temps partiel et temporaires, ainsi que de ressources accrues pour faire respecter les normes d’emploi.
- S’assurer que tous les permis de travail temporaires sont ouverts pour permettre aux travailleurs migrants de quitter librement un employeur abusif.
- Réglementer les employeurs de l’économie par petits boulots, comme Uber, pour empêcher l’exploitation de leurs travailleurs.
- Simplifier l’adhésion à un syndicat.
- Créer un seuil universel de 360 heures pour l’accès à l’assurance-emploi, afin que celle-ci couvre davantage de chômeurs.
- Élargir l’accès à la formation et investir dans l’alphabétisation et les compétences essentielles. Cela aidera les travailleurs qui en ont le plus besoin, en plus de soutenir la croissance économique et d’accroître la productivité.
- Œuvrer avec les provinces pour réduire et éventuellement éliminer les frais de scolarité postsecondaire, afin que tous les travailleurs aient accès à l’éducation et à la formation dont ils ont besoin.