Lutter contre la privatisation, défendre les droits des travailleurs et exiger une fiscalité équitable étaient au sommet des priorités à l’ordre du jour de la conférence de l’Internationale des services publics (ISP) réunissant des travailleurs des Amériques et des Caraïbes, à la fin juin en Argentine.
Une délégation de dirigeants, de membres et d’employés du SCFP comptait parmi les 400 délégués prenant part à cette conférence régionale. Le SCFP est membre de l’ISP, une fédération syndicale mondiale qui représente plus de 20 millions de travailleurs du secteur public dans 163 pays du monde.
La Conférence régionale interaméricaine (ou IAMRECON) de cette année avait pour thème « La défense de l’État contre le pouvoir des entreprises ».
Les délégués ont discuté du besoin criant de solidarité dans la région. Les travailleurs des groupes en quête d’équité au Brésil sont confrontés à un gouvernement de droite raciste. Les militants syndicaux dans des pays comme la Colombie et le Guatemala affrontent la violence continuelle. Enfin, les migrants fuient toujours l’Amérique centrale et le Venezuela en raison de la détérioration des conditions socioéconomiques.
Les participants à la conférence ont élaboré une stratégie sur les luttes communes auxquelles sont confrontés les travailleurs, notamment la menace des changements climatiques, la montée en puissance des entreprises, la portée croissante des accords commerciaux internationaux et la numérisation dans le secteur public.
Un autre grand thème a été abordé : la justice fiscale, y compris son rôle dans le financement équitable de services publics pour tous. Plusieurs pays en voie de développement souffrent d’un endettement très élevé qui s’accompagne de conditions difficiles, dont la privatisation forcée. Cela creuse les inégalités et sape les progrès dans les services publics.
Des membres de la délégation du SCFP ont également participé à des réunions sur la lutte au racisme, sur l’équité pour les femmes, sur les LGBTQ2+ et sur les jeunes travailleurs, ainsi que sur certains enjeux présents dans les secteurs de la santé, des services sociaux et des municipalités.
Le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, a participé à une séance plénière sur le maintien des services publics et les répercussions de la privatisation sur les droits de la personne. Il a souligné des exemples de mobilisation au SCFP pour revenir à une gestion publique des services, dont celui de l’approvisionnement en eau à White Rock et le projet pilote de collecte des ordures à l’interne collecte des ordures à l’interne à Winnipeg.
M. Fleury partageait la scène avec Lorretta Johnson, secrétaire-trésorière de la Fédération américaine des enseignants, et Cristián Zuluaga du Comité des jeunes travailleurs de l’ISP. Philip Alston, rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de la personne, s’est joint à eux par vidéo.
La semaine s’est terminée sur une note inspirante, alors que les délégués LGBTQ2+ se sont mobilisés pour accroître leur visibilité à la conférence et célébrer le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall. Ce soulèvement avait été provoqué par une descente de police au Stonewall Inn, un bar gai de New York. Les manifestations du 28 juin 1969 avaient marqué un tournant pour le mouvement des droits des LGBTQ2+.
Les délégués ont débattu et adopté un plan d’action, en cours de finalisation, qui sera publié dans les prochaines semaines.
Le SCFP était représenté à l’IAMRECON par : Charles Fleury, secrétaire-trésorier national du SCFP; Sherry Hillier, présidente du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador; Zulema Young, membre du SCFP 79 et président du Comité de solidarité internationale du SCFP-Ontario; Marie Hélène Nadeau, présidente du SCFP 4041; Tania Jarzebiak, adjointe de direction au président national; Michael Butler, adjoint de direction au secrétaire-trésorier national; et Kelti Cameron, agente de solidarité internationale du SCFP.
Photo caption : (de g à d) Marie Hélène Nadeau, Zulema Young, Sherry Hillier, Charles Fleury.