Une délégation du SCFP participera à la 2e Conférence internationale sur les droits de la personne et la paix aux Philippines, les 23 et 24 juillet 2016, à Mindanao.

Cette conférence a pour but de donner l’occasion aux défenseurs de la justice et de la paix aux Philippines, ainsi qu’aux personnes qui participent à la campagne mondiale de défense des droits de la personne, de se rassembler, de réseauter et d’approfondir leur compréhension et leur analyse de l’état actuel des droits de la personne. Les participants se donneront des stratégies de campagne et des moyens de collaboration, en plus d’accompagner le peuple philippin dans ses progrès vers la paix et le respect des droits de la personne.

La conférence sera précédée d’une mission d’observation et de solidarité, du 16 au 22 juillet, dans les communautés les plus durement touchées par les opérations militaires et les violations des droits de la personne dans l’île de Mindanao et dans d’autres régions du pays.

Les syndicats et les autres organismes de justice sociale des Philippines mènent des missions d’observation et de solidarité aux côtés de délégations internationales pour attirer l’attention sur le harcèlement, l’exploitation et la violence que subissent les Philippins. Les conclusions de ces missions servent à informer les gouvernements et les organisations internationales (comme l’Organisation internationale du travail et l’ONU) et à faire pression sur eux.

En 2013, le SCFP avait dirigé une délégation de dix personnes aux Philippines pour rendre visite à ses partenaires du Fonds Justice mondiale : la confédération pour l’unité, la reconnaissance et l’avancement des employés du gouvernement (Confederation for Unity, Recognition and Advancement of Government Employees ou COURAGE) et l’alliance des enseignants préoccupés (Alliance of Concerned Teachers ou ACT). Nous avons participé à la mission internationale d’observation (MIO) de COURAGE intitulée « Contre les assassinats et la répression des travailleurs du secteur public aux Philippines ».

Après trois ans et une importante escalade des attaques contre ses partenaires, il est temps que le SCFP rende visite à nouveau à ces organismes pour mieux comprendre l’évolution du climat.

Depuis 2013, on dénote une recrudescence des menaces, du harcèlement et de la surveillance à l’endroit de COURAGE, de ses dirigeants et de ses organisateurs. Le SCFP a écrit au président philippin pour lui faire part de ses préoccupations concernant la multiplication des attaques contre les syndicalistes du secteur public et le personnel national de COURAGE. En outre, le SCFP a réclamé l’arrêt immédiat du harcèlement et de la surveillance des dirigeants et des membres de COURAGE par les policiers et l’armée philippine. https://scfp.ca/node/58148/register.  

Dans le sud de la région philippine de Mindanao, où l’ACT maintient une présence forte, cinq membres de la communauté autochtone lumad, dont le directeur d’une école tribale, ont été tués, en août 2015, lorsque le gouvernement y a accru la présence militaire. Vingt-cinq écoles lumad ont dû cesser leurs activités en raison du harcèlement militaire. On rapporte au moins 84 attaques contre 57 écoles entraînant le déplacement de plus de 3 000 enfants lumad dont l’éducation a été interrompue.

Le SCFP et plusieurs autres organismes, dont l’Assemblée des Premières Nations (APN), ont signé la Lettre ouverte des Canadiens qui a été publiée dans les grands journaux philippins à l’occasion du sommet de l’APEC, en décembre 2015. philippinereporter.com/wp-content/uploads/sites/6/2015/11/Open-Letter-to-PNoy.jpg 

La délégation du SCFP national se compose de la secrétaire-trésorière du SCFP-Saskatchewan Judy Henley; Tiffany MacLellan du SCFP 4600 à Ottawa; Limson Mestito du SCFP 500 à Winnipeg, Kelti Cameron du service de la solidarité internationale du SCFP national et Doug Cooper, coordonnateur du comité ontarien des droits de la personne aux Phillipines. Enfin, Kamal Gautam représente le SCFP 15.