Des centaines de travailleurs hospitaliers membres du SCFP sont venus en autobus des quatre coins de l’Ontario pour participer à une manifestation à Ottawa. Ils tenaient à être présents pour dénoncer le sous-financement chronique du système de santé ontarien. Les travailleurs se sont rassemblés devant l’hôpital Montfort. Le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP, Michael Hurley, le président national du SCFP, Mark Hancock, et le secrétaire-trésorier national, Charles Fleury, ont aussi participé à la manifestation-monstre.
« Les Ontariens ont besoin d’une solution stratégique et permanente en santé, plutôt que des mesures improvisées et temporaires qui ne font que régler la moitié du problème. Le SCFP va continuer à se battre. Nous ne laisserons pas tomber la population ontarienne et les travailleurs ontariens de la santé », a souligné Mark Hancock.
Le gouvernement provincial s’est fait demander à plusieurs reprises de régler le problème de surpopulation dans les hôpitaux et de rouvrir les lits éliminés en raison d’un financement insuffisant. L’Ontario a perdu 18 000 lits au cours des 20 dernières années. Son financement par habitant du système de santé est l’un des plus bas au pays et son nombre de lits par habitant figure parmi les plus bas du monde développé.
« Après dix ans de compressions, le gouvernement Wynne doit augmenter le financement des hôpitaux d’au moins cinq pour cent. Ce montant permettrait de couvrir les coûts réels. Or, dans le dernier budget, le gouvernement a augmenté l’enveloppe de la santé d’à peine trois pour cent. Si rien ne change, les établissements n’auront pas le choix d’éliminer encore des lits, des soins et des postes », a affirmé Charles Fleury
La manifestation d’aujourd’hui envoie un signal clair au gouvernement Wynne : les membres du SCFP n’accepteront pas des compressions qui entraîneraient d’autres fermetures de lits dans les communautés ontariennes et qui précariseraient encore plus l’environnement de travail dans le secteur de la santé.