Photo : nephron via wikipedia.  CC BY-SA-3.0
Photo : nephron via wikipedia. CC BY-SA-3.0

Malgré la promesse d’offrir une prime de remerciement aux travailleuses et aux travailleurs du système de santé public de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse, les membres du personnel de nettoyage de l’hôpital QEII ont appris qu’ils n’y ont pas droit.

Le 20 mars, le gouvernement Houston a annoncé une prime de remerciement pour les travailleuses et travailleurs de la santé de la Nouvelle-Écosse afin de souligner leurs efforts pendant la pandémie et d’améliorer la rétention du personnel. Cette prime a été promise à l’ensemble des travailleuses et travailleurs du système de santé financé par l’État.

Le SCFP 2761, qui représente les travailleuses et les travailleurs des services environnementaux de l’hôpital QEII, est responsable de l’assainissement du plus grand hôpital du Canada atlantique. Certains de ses membres travaillent au QEII depuis 43 ans. Ceux-ci s’assurent sans relâche de la propreté et de la sécurité de l’hôpital depuis des dizaines d’années, pandémie comprise. Or, après l’annonce de la prime de remerciement, on leur a dit qu’ils n’étaient pas admissibles à celle-ci, même s’ils faisaient le même travail que les autres préposé(e)s au nettoyage au sein de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse.

Pourquoi ? Parce que la régie a sous-traité leurs emplois à Crothall, une entreprise privée. Autrement dit, bien qu’ils travaillent dans un hôpital financé par l’État, leur employeur, financé par le ministère de la Santé, est techniquement privé. Le gouvernement utilise cette échappatoire pour les exclure.

Pourtant, la régie a contredit son propre argument en accordant la prime de remerciement à d’autres travailleuses et travailleurs de la santé employés par des établissements privés. Par exemple, ceux des établissements privés de soins de longue durée l’ont reçue. Les préposé(e)s au ménage qui travaillent dans l’IWK y ont eu droit eux aussi, bien que leur situation ait été semblable pendant des années et que leur contrat soit revenu dans le giron de l’État qu’en février.

« Le gouvernement Houston ne devrait pas décider qui, dans le système de santé public, reçoit la prime », estime la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « On devrait inclure tout le monde qui travaille dans un hôpital financé par l’État et qui exerce les mêmes fonctions que les gens employés directement par la régie. C’est honteux d’exclure d’emblée les préposé(e)s au nettoyage du QEII. »