Le SCFP-Nouveau-Brunswick réclame un réexamen urgent des lois provinciales sur la sécurité au travail, à la suite d’une décision judiciaire décevante et inadéquate dans la mort tragique de Jimmy Martin.
Celui-ci a été tué au travail en août dernier. Il était employé du ministère des Transports et de l’Infrastructure du Nouveau-Brunswick et membre de la section locale 1190 du SCFP. Plus tôt ce mois-ci, la cour provinciale a statué que le ministère avait enfreint les règlements sur la sécurité au travail en omettant de prévoir des garde-corps qui auraient sauvé la vie de Jimmy Martin. Elle lui a infligé une amende de 125 000 $.
Cette affaire fait ressortir l’inadéquation flagrante des sanctions prévues dans les lois actuelles sur la santé et la sécurité au travail du Nouveau-Brunswick, puisqu’elles n’ont entraîné aucune responsabilité de la part des fautifs dans le décès du syndiqué.
« Le résultat final nous montre que lorsqu’un travailleur est tué au travail au Nouveau-Brunswick, personne ne sera tenu responsable », estime le président du SCFP 1190, Brent Wiggins. « Le gouvernement n’a qu’à se faire un chèque pour payer l’amende. Cette décision, au lieu d’apporter un peu de justice et de responsabilité, ne fait qu’ajouter une autre couche à cette tragédie. »
La famille de Jimmy Martin et même le juge qui a rendu la décision ont qualifié l’amende d’inutile.
« Nous exigeons justice pour Jimmy Martin et tous les travailleurs et familles qui ont été lésées par notre gouvernement et ses lois », ajoute Brien Watson, président du SCFP Nouveau-Brunswick. « Il est temps que le premier ministre et le gouvernement agissent. »
« C’est une autre preuve qu’il faut revoir complètement la Loi sur la santé et la sécurité au travail, et consulter les travailleurs et leurs représentants dans le cadre de ce réexamen », souligne Daniel Légère, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick et membre du SCFP. « Ce jugement montre clairement à quel point notre loi manque de mordant. »