Les membres du SCFP qui travaillent dans les services sociaux et dans des organismes communautaires sont des personnes bienveillantes et qualifiées qui sont dévouées à offrir des programmes de soutien et des services de grande qualité.  Ces travailleuses et travailleurs œuvrent auprès de personnes en situation de crise et qui présentent souvent des comportements à risque et agressifs, des diagnostics complexes et des antécédents de violence. 

Chaque personne a droit à des soins et à du soutien, mais il ne faut pas non plus mettre en péril la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs sociaux.  Il faut arrêter de considérer la violence et le harcèlement comme un élément indissociable de leur travail.  Car jour après jour, ces personnes dévouées sont les cibles de menaces et de violence de la part de leurs patient(e)s.

La violence fait mal non seulement aux travailleuses et travailleurs, mais aussi aux personnes soutenues.  Cette triste réalité a de graves conséquences : blessures physiques et psychologiques, moral bas, épuisement professionnel, grand roulement de personnel et difficultés d’embauche et de rétention d’employé(e)s.

Divers facteurs influencent la hausse du nombre d’incidents violents dans les services sociaux, l’un des principaux étant le sous-financement chronique.  Il se traduit par du personnel en sous-effectif qui croule sous des charges de travail immenses et stressantes, et qui est donc en proie au surmenage.  Une fois au bout du rouleau, les travailleuses et travailleurs peuvent avoir l’impression de perdre le contrôle sur leurs interactions avec la clientèle, ce qui les empêche de prévenir la violence ou de reconnaître un risque d’incident. 

L’omniprésence de la violence et du harcèlement en milieu de travail dans le secteur des services sociaux demande des actions rapides et efficaces à l’échelle organisationnelle.  Les employeurs devraient promouvoir une culture interne qui priorise et valorise la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs.  Pour ce faire, on peut notamment mettre en place des mesures visant à augmenter le nombre d’employé(e)s, à réduire leur charge de travail et à encourager le signalement de leurs préoccupations sur le plan de la sécurité.

Le SCFP a élaboré un nouveau guide de négociation ayant pour objectif d’améliorer la santé et la sécurité des membres qui travaillent dans les services sociaux.  Il présente des clauses de convention collective et des recommandations pour prévenir la violence et le harcèlement au travail.  L’ajout de ces clauses aux conventions collectives permettrait d’éviter des incidents et d’atténuer les lourdes conséquences de la violence et du harcèlement dont nos membres sont victimes ou témoins au travail.

Si votre section locale souhaite élaborer un plan pour inclure de nouvelles clauses de santé et de sécurité lors d’une prochaine ronde de négociations, n’hésitez pas à demander l’aide de votre personne conseillère.