Il y a plusieurs années, lors d’une assemblée syndicale, nous avons parlé de la possibilité de nous impliquer dans un mouvement d’appui au syndicalisme international. Un membre a alors raconté les risques auxquels s’exposent les syndicalistes et les syndiqués en Colombie.
Comme professionnels du milieu juridique et syndiqués, il y avait un fort sentiment au sein de la section locale, que nous pouvions en faire plus pour promouvoir nos valeurs de justice sociale. Nous avons donc décidé de former un partenariat avec Nomadesc, une organisation principalement active dans le sud-ouest de la Colombie, et de lui apporter une aide financière.
Nomadesc est une organisation de défense des droits de la personne qui conseille et accompagne des organismes sociaux et des syndicats. Elle défend les droits des communautés et des syndicalistes colombiens par le biais de l’éducation, de l’accompagnement, de la représentation et de la mobilisation.
Ses efforts portent ses fruits. Elle forme des leaders communautaires qui font de la sensibilisation. Elle contribue aussi à créer des réseaux pour réparer le tissu social de ce pays déchiré par la guerre. Nomadesc aide directement les victimes du conflit à accéder au système judiciaire.
Ce partenariat est logique pour nous, puisque nos membres aident et représentent les citoyens dans le système judiciaire.
Au congrès du SCFP-Saskatchewan en mars, les délégués ont entendu le témoignage d’une autre syndicaliste courageuse : la Philippine Rose Nartates. Elle milite au sein de COURAGE, la Confédération pour l’unité, la reconnaissance et l’avancement des fonctionnaires. Le discours de Mme Nartates, qui portait sur les difficultés auxquelles font face les dirigeants syndicaux, les syndiqués et les travailleurs philippins, a renforcé ma conviction qu’il faut, plus que jamais, s’engager à fond collectivement pour faire progresser les droits des travailleurs, chez nous comme à l’étranger.