Le plus grand syndicat du secteur de la santé en Saskatchewan, le SCFP 5430, craint que la politique gouvernementale de regroupement en cohorte nuise de façon disproportionnée aux 6 000 travailleurs de relève du SCFP.
En vigueur depuis le 28 avril, le regroupement en cohorte pour les soins de longue durée oblige les travailleurs à ne travailler que dans un seul établissement. Cette mesure vise à rendre les établissements plus sécuritaires, mais elle pourrait avoir un impact dévastateur sur les travailleurs qui ont besoin de quarts de travail dans plusieurs établissements pour joindre les deux bouts. Puisque les travailleurs de relève n’ont pas d’heures de travail garanties, ils doivent souvent travailler dans plusieurs établissements pour avoir un revenu suffisant pour soutenir leur famille. Les travailleurs à temps partiel occupent généralement aussi un poste de relève pour avoir plus d’heures de travail.
« Les travailleurs de relève offrent un soutien crucial en cette période de pandémie », rappelle la présidente du SCFP 5430, Sandra Seitz. « Mais ils sont encore confrontés à la précarité d’emploi. Le gouvernement doit agir immédiatement pour soutenir nos anges gardiens de la santé. »
L’Autorité sanitaire de la Saskatchewan (ASS) honore les heures garanties à ses employés à temps plein et à temps partiel, mais elle n’offre aucune garantie à ses travailleurs de relève – même si plusieurs d’entre eux travaillent souvent à temps plein. Seitz veut que le gouvernement agisse sans tarder pour aider les travailleurs de relève, puisque le regroupement par cohorte devrait durer encore plusieurs mois.
« Les travailleurs de la santé font tout ce qu’ils peuvent pour assurer le bien-être de la population, ajoute Seitz. C’est injuste que le gouvernement adopte une politique qui nuise de façon disproportionnée aux travailleurs de relève en situation précaire. Le gouvernement et l’ASS doivent agir dès maintenant. »
Le SCFP dénonce depuis longtemps les problèmes de pénurie de personnel dans le domaine des soins de longue durée et ses conséquences sur les résidents et les travailleurs. Ces dernières années, les établissements de santé de la Saskatchewan ont eu de plus en plus recourt à des travailleurs à temps partiel, temporaires ou de relève, supposément pour rendre leur processus de dotation en personnel plus « souple », ce qui fait que de moins en moins de travailleurs ont un emploi garanti à temps plein.