Bien qu’ils aient fourni des thérapies, des tests et d’autres soutiens importants aux patients tout au long de la pandémie de COVID-19, des milliers de travailleurs hospitaliers hautement qualifiés sont toujours exclus de la prime pandémie de quatre dollars l’heure offerte par le gouvernement ontarien. De plus, aucun employé admissible à cette prime ne l’a encore reçue.
Aujourd’hui, partout en Ontario, 75 000 employés hospitaliers membres du SCFP, d’Unifor et du SEIU Healthcare ont pris part à une action collective pour amener le gouvernement à régler les ratées de la prime pandémie.
Le grand retard dans la distribution de cette prime et l’exclusion de certains employés sont démoralisants. Selon les syndicats, ce manque de soutien divise la main-d’œuvre, alors que tous devraient se sentir comme faisant partie de l’équipe qui combat la COVID-19.
Parmi les employés hospitaliers qui n’ont pas droit à la prime salariale, on trouve les techniciens de laboratoire, le personnel d’imagerie diagnostique, les assistants en ergothérapie et en physiothérapie, ainsi que de nombreux employés de bureau qui tiennent les dossiers médicaux des patients.
« À cause de ces exclusions, le moral est en chute libre dans les hôpitaux », affirme Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). « Les techniciens en radiologie, en laboratoire et en pharmacie et les assistants en réadaptation, qui sont quotidiennement en contact avec des patients infectés par la COVID-19, ainsi que les employés de bureau qui les enregistrent, sont tous en première ligne. Ils devraient avoir droit à la prime salariale, tout comme les autres travailleurs hospitaliers qui en sont arbitrairement exclus, d’ailleurs. Tout le monde joue un rôle vital et tout le monde peut être redéployé vers les soins de longue durée. Chaque membre du personnel hospitalier court le risque d’attraper le virus et tout le monde contribue fortement aux soins aux patients pendant cette période très stressante. »
Le premier ministre Doug Ford a fait l’annonce de cette prime salariale destinée aux travailleurs de la santé dans la dernière semaine d’avril. L’Association des hôpitaux de l’Ontario a dit au gouvernement qu’elle appuie cette rémunération de reconnaissance pour tous les travailleurs hospitaliers.
« Le premier ministre Ford a géré la prime pandémie presque aussi mal que le projet de plaques d’immatriculation personnalisées auquel il tenait tant », estime la présidente du syndicat SEIU Healthcare, Sharleen Stewart. « Dans le dossier des plaques, il avait changé de cap. Il devrait faire de même avec la prime pour s’assurer que chaque employé d’hôpital la reçoive. Pour tout dire, ce gouvernement conservateur doit des excuses à tous ces travailleurs essentiels de la santé. Il n’y a pas si longtemps, il les qualifiait de héros parce qu’ils combattent la COVID-19. Pourtant, il leur refuse la prime pandémie. »
Katha Fortier, adjointe au président national d’Unifor, affirme qu’Unifor a « insisté pour que tout travailleur de la santé concerné par les décrets d’urgence ait droit à la prime pandémie. Il est insensé de la refuser à des travailleurs qui se sont placés en auto-isolement et qui n’ont pas vu leurs proches pendant des semaines afin de les protéger. »