Steve Joy, president of CUPE 1867, Nova Scotia Highway Workers' UnionSteve Joy, le président du SCFP 1867 (le syndicat des travailleurs de la voirie provinciale) est incrédule devant la décision du gouvernement libéral de la Nouvelle-Écosse de protéger le consortium embauché pour construire la nouvelle autoroute PPP près d’Antigonish contre les coûts de service de la dette supplémentaires dus à la COVID-19.

« Le financement privé de ce projet entraîne déjà des millions de dollars de plus en paiements d’intérêts comparativement à un financement par l’État », rappelle-t-il. Dans un rapport publié l’an dernier, le Centre canadien de politiques alternatives estime la différence dans le financement de la dette du projet à 66,6 millions de dollars.

Cette semaine, le chef du NPD de la Nouvelle-Écosse, Gary Burrill, a déclaré à All Nova Scotia que le gouvernement n’aurait pas dû assumer le risque posé par la COVID-19. Il estime « qu’un contrat public-privé est censé protéger le gouvernement contre le risque ».

M. Burrill ajoute que le partenaire privé a réussi à obtenir le beurre et l’argent du beurre.

« Si on lui verse une prime pour assumer le risque, puisqu’il s’agit d’un partenariat public-privé, la population a le droit de s’attendre à ce qu’il assume ce risque. Le gouvernement n’a pas d’affaire à le prendre sur ses épaules. »

Steve Joy ajoute « qu’on ne serait pas devant une escalade des coûts avant même la mise en chantier du projet si le gouvernement avait gardé l’infrastructure publique à sa place, dans le giron de l’État. »