L’augmentation du salaire minimum à 15 dollars l’heure profitera directement à plus d’un travailleur ontarien sur cinq. Les avantages seront importants et aideront un large éventail de travailleurs dans différents secteurs.

Les femmes, les jeunes travailleurs, les immigrants récents et les travailleurs à temps partiel, temporaires et précaires sont plus susceptibles d’être payés moins de 15 dollars l’heure. Un plus grand nombre d’entre eux profiteront d’une augmentation du salaire minimum. Mais de nombreux autres travailleurs en tireront aussi profit.

En fait, un plus grand nombre de travailleurs adultes de 25 à 54 ans que de jeunes de moins de 25 ans en profiteront. Et contrairement à certains arguments sur les effets néfastes pour les petits employeurs avancés par les opposants, les entreprises qui comptent plus de 500 travailleurs sont celles qui paient le moins bien leurs employés, et de loin. La majorité de ces grands employeurs sont dans les secteurs du commerce de détail, de l’hébergement et de l’alimentation, et de la construction et du soutien aux entreprises (dont les nettoyeurs). Or, ces employeurs peuvent se permettre de verser un salaire décent à leurs travailleurs. Les chiffres cités valent pour l’Ontario, mais les effets d’une hausse du salaire minimum seront semblables dans d’autres provinces.

Il y aura aussi d’autres avantages indirects. La hausse du salaire minimum aidera à faire grimper les salaires en général, surtout pour d’autres travailleurs relativement mal payés. Ceux qui sont au haut de l’échelle n’en profiteront pas et pourraient devoir réduire leur propre rémunération. Mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.