Le SCFP-Ontario et le SCFP 966 qualifient l’abandon de la dissolution de la Région de Peel de victoire pour la population, les travailleuses et les travailleurs de Peel. Ils sont convaincus que l’organisation communautaire (et la menace de davantage de mobilisation) a joué un rôle crucial dans l’annonce d’aujourd’hui.
« La dissolution n’a jamais été une solution aux problèmes de Peel », commente Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Après son annonce, les syndicats, les groupes communautaires et les OBNL ont commencé à œuvrer ensemble afin de protéger les services publics. Et on s’est rendu compte que la population de Peel était mal desservie, surtout en comparaison aux agglomérations voisines : la Région de York et le Grand Toronto.
« Même après l’annonce d’aujourd’hui, le statu quo en matière de services n’est pas envisageable, poursuit-il. La Région de Peel a toujours désespérément besoin d’une intervention de l’État. La population a besoin qu’on améliore les services publics et qu’on en ajoute. Elle mérite qu’on investisse dans sa santé, sa communauté et les services destinés à ses jeunes et à ses personnes âgées. Et Peel a besoin de bons emplois pour les gens du coin. Voilà les priorités pour la région. »
Le SCFP 966, qui représente plus de 3 500 travailleuses et travailleurs du secteur public à Peel, et le SCFP-Ontario ont œuvré ensemble et en collaboration avec le SEFPO et Metamorphosis, un réseau d’une centaine d’organismes communautaires de la région, afin de prédire les répercussions de la dissolution sur les citoyens et citoyennes, les travailleuses et travailleurs, et les services publics de Peel.
Selon les syndicats, la pression populaire et l’attention de ces groupes ont joué un rôle dans la décision du gouvernement Ford d’abandonner son projet.
« L’annonce d’aujourd’hui fait un pas important dans la bonne direction, et c’est le résultat de la mobilisation des membres de première ligne de la section locale 966 du SCFP », souligne Salil Arya, président du SCFP 966. « Nous avons constamment soulevé le fait que nous risquions de perdre notre emploi dans cette restructuration, que les services publics que nous sommes fiers de fournir seraient mis en péril, que la dissolution ouvrirait la porte à la privatisation et qu’à cause de cette décision, on ignorait nos appels à des investissements concrets et substantiels dans la fonction publique. On a fait entendre notre voix et on a montré que le syndicalisme fonctionne. »
M. Hahn souligne l’importance de l’organisation syndicale et populaire pour la protection et l’amélioration des services publics.
« Dissolution ou pas, dit-il, nous allons poursuivre cette coalition avec nos partenaires syndicaux et communautaires afin de pousser le gouvernement Ford à consacrer des ressources supplémentaires à la Région de Peel. Notre objectif demeure que Peel ait droit à sa juste part de services publics. »