Aujourd’hui marque le 500e jour de lock-out des débardeuses et débardeurs au Port de Québec. En effet, le 15 septembre 2022, la Société des arrimeurs de Québec (SAQ) a mis en lock-out les 81 débardeuses et débardeurs devant leur refus de travailler 76 heures et plus par semaine.
Le Port continue pourtant ses activités normalement, car l’employeur utilise une main-d’œuvre de remplacement, ce qui est illégal pour des entreprises sous compétence provinciale. Toutefois, une loi anti-briseurs de grève fédérale, grâce, entre autres, à l’effort des débardeuses et débardeurs du Port de Québec, est en voie d’être adoptée.
« Malheureusement, nous ne sommes pas les premiers à souffrir de l’absence d’une telle loi, mais on espère être parmi les derniers. Utiliser des travailleuses et travailleurs de remplacement, c’est inacceptable, irresponsable et déplorable! Ça prolonge inutilement des conflits et c’est moralement intolérable dans notre province », affirme Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Les parties sont en pourparlers depuis juin 2022. Les discussions achoppent principalement sur l’horaire de travail. Les membres désirent protéger leur équilibre travail-vie personnelle.
« L’industrie maritime doit se moderniser! En 2024, nous pensons qu’il est légitime d’exiger des horaires stables et prévisibles pour qu’une vie de famille soit possible », ajoute la conseillère syndicale.
Risques accrus d’accidents
Le recours à une main-d’œuvre de remplacement augmente aussi les risques d’accident au port. Déjà, plusieurs d’entre eux ont coûté des dizaines de millions de dollars à l’employeur.
« L’absence de personnel dûment formé a causé beaucoup de dégâts. Nous sommes chanceux que les dommages jusqu’à présent n’ont été que matériels et qu’il n’y a pas eu de blessés ou pire encore », conclut Nina Laflamme.