Les audiences ont débuté ce mardi 6 septembre, à Vancouver, dans un dossier qui pourrait faire en sorte que les riches auraient un accès plus rapide à certains services de santé. 

Motivé exclusivement par la recherche de profit, le propriétaire des cliniques privées de santé Cambie en Colombie-Britannique, le Dr. Brian Day, a déposé devant les tribunaux une contestation constitutionnelle visant à permettre davantage de services privés de santé. S’il obtenait gain de cause, ceci aurait pour effet de consacrer l’existence d’un système de santé à deux vitesses. À moyen terme, cela minerait assurément les services dans le secteur public. C’est donc l’essence même de notre système public et universel qui est ainsi attaqué devant les tribunaux. 

En utilisant un argumentaire similaire à celui du cas Chaoulli, le Dr. Day argue que les longues listes d’attente dans le secteur public justifient le recours à des soins dans le secteur privé. Même que, selon lui, le recours au privé faciliterait la prestation des soins dans le secteur public. C’est totalement faux.

 « Une grande majorité de la population canadienne appuie les principes d’un système de santé public, universel, accessible et gratuit. Maintenant, les partisans de la privatisation tentent de passer par les tribunaux pour saper les fondements de notre système public. C’est inacceptable. Nous savons déjà que davantage de privatisation ne ferait qu’accroître les listes d’attente, en détournant le personnel et les ressources qui sont présentement dans le système public », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

Heureusement, les tenants d’un système public ne restent pas les bras croisés. Certains groupes et alliés sont reconnus comme intervenants devant la Cour. Ils auront la chance de démontrer que la privatisation diminue l’accès aux soins pour la majorité de la population. Le gouvernement fédéral a aussi annoncé récemment qu’il sera intervenant lors des procédures. Mais nous ne savons toutefois pas encore exactement quelle sera sa position.

Une vérification comptable menée à la clinique privée du Dr. Day a montré que, en un seul mois en 2012, la clinique avait illégalement facturé près d’un demi-million de dollars à ses patients. Cela ne donne pas l’impression que le Dr. Day a vraiment à cœur l’intérêt public ou celui des patients.

Pour en savoir plus : 

(en anglais)

http://www.savemedicare.ca/

http://www.bchealthcoalition.ca/what-we-do/protect-medicare/case-backgound