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Le SCFP se dit gravement inquiet de répercussions qu’aurait une réorganisation majeure des régions-santé sur les travailleurs, les patients et la qualité des soins.

« Les expériences antérieures, en Saskatchewan comme ailleurs au pays, ont de quoi déclencher plusieurs alertes, explique Patty Brockman, conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Agrandir les régions-santé aura un effet disproportionné sur les collectivités rurales, possiblement au point de réduire leurs services et de leur faire perdre leur pouvoir de décision. »

La Saskatchewan a déjà procédé à deux vagues de réorganisation dans la santé. L’incertitude qui a régné pendant et après celles-ci a été source de stress et de confusion pour les travailleurs de première ligne. Selon les recherches, une période d’incertitude prolongée a aussi des effets sur la santé : découragement, épuisement professionnel et baisse de la satisfaction au travail. Ces facteurs se répercutent sur la qualité des soins prodigués aux patients et aux pensionnaires.

« Chacune des deux dernières réorganisations a perturbé l’ensemble du système de santé, dont l’attention s’est détournée de son but premier : prodiguer des soins de qualité », rappelle Mme Brockman.

En outre, le SCFP nourrit des doutes sur les soi-disant bienfaits de la nouvelle réorganisation du système.

« Il se pourrait bien que les économies qu’on nous promet ne se matérialisent jamais, ajoute Mme Brockman. Le gouvernement devrait étudier soigneusement les répercussions réelles de son plan avant de le mettre en œuvre. Il se pourrait bien que “quelques mois”, ça ne suffise pas. »

« Il faut prévoir un vaste processus de consultation populaire, poursuit-elle, pour permettre aux pensionnaires et aux travailleurs des régions rurales de se faire entendre, avant toute décision sur la structure de notre système de santé. »

On craint aussi que cette réorganisation pave la voie à une recrudescence de la privatisation dans les services de santé.

« Le SCFP est prêt à participer à tout processus gouvernemental où il pourra exprimer ses préoccupations », conclut Mme Brockman.

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