Ottawa– Le SCFP demande au gouvernement fédéral de revenir sur sa décision de couper dans le financement aux organismes d’alphabétisation du pays. Selon le président national du SCFP, Paul Moist, ces compressions s’attaquent aux citoyens les plus vulnérables, en plus de nuire à l’économie.
« Les programmes d’alphabétisation ciblés par ces compressions sont essentiels aux Canadiens qui cherchent à améliorer leur sort et celui de leur famille, soutient M. Moist. Les travailleurs utilisent ces programmes pour acquérir les compétences de base requises sur le marché du travail. Les éliminer n’est ni économique ni moral. »
Le Bureau de l’alphabétisation et des compétences essentielles (BACE), sous la férule du ministre de l’Emploi et du Développement social Jason Kenney, a avisé plusieurs organismes d’alphabétisation qu’il refusait leur demande de subvention. Sans cette subvention, ces organismes devront faire des mises à pied, revoir leurs programmes et refuser des clients qui ont désespérément besoin de formation.
« Sans ces programmes, affirme M. Moist, des milliers de personnes ne pourront pas acquérir les compétences nécessaires pour décrocher un bon emploi. Cette mesure manque totalement de vision; elle n’arrivera qu’à faire augmenter le taux de chômage et à compliquer la tâche des employeurs à la recherche de personnel qualifié. Le ministre Kenney laisse tomber les travailleurs canadiens et fait la sourde oreille aux besoins des employeurs. »
Depuis plusieurs années, le BACE gère le financement des programmes d’alphabétisation et de compétences essentielles qui aident les travailleurs à mettre leurs compétences à niveau pour décrocher un bon emploi. En refusant les demandes de subvention dans le Programme d’apprentissage, d’alphabétisation et d’acquisition des compétences essentielles (PAAACE), il élimine le financement principal de plusieurs organismes d’alphabétisation.
Le SCFP demande au ministre Kenney et aux Conservateurs fédéraux de revoir immédiatement le financement du PAAACE.
« Il existe des initiatives fabuleuses qui ont aidé des milliers, voire des millions de travailleurs, rappelle M. Moist. Nous devrions bâtir sur ces acquis et bonifier les programmes d’alphabétisation au lieu de les saccager. »