Le matin du 15 octobre, le conseil scolaire public d’Edmonton a invité les membres du comité de négociation du SCFP 3550 à revenir à la table de négociation, moins de 24 heures avant le vote de grève qui devait être organisé virtuellement le 16 octobre, à partir de 6 h.
« Nos membres ont besoin d’une meilleure offre, compte tenu de la hausse du coût de la vie depuis plusieurs années, de l’augmentation de la charge de travail et du manque de personnel, et notre comité de négociation est vraiment déterminé à parvenir à une entente équitable. »
L’employeur a présenté une offre verbale pour prolonger la durée du contrat de travail de quatre ans à huit ans. Malheureusement, rien n’a changé. L’employeur souhaite toujours maintenir le plafond des hausses de salaires de 2,75 % imposé par le gouvernement provincial au cours des quatre premières années. « Il s’agit d’une augmentation d’environ 70 cents sur quatre ans. Ce n’est pas suffisant, » a déclaré Mandy Lamoureux, présidente du SCFP 3550. Le taux de rémunération proposé pour les quatre autres années est également loin d’être suffisant pour combler l’écart salarial qui s’est creusé au cours de la dernière décennie.
« Nos membres ont besoin d’une meilleure offre, compte tenu de la hausse du coût de la vie depuis plusieurs années, de l’augmentation de la charge de travail et du manque de personnel, et notre comité de négociation est vraiment déterminé à parvenir à une entente équitable », a déclaré Mme Lamoureux.
Avec cette proposition verbale de dernière minute, l’employeur tente évidemment de dissuader nos membres de faire la grève. « Il cherche à imposer ses conditions en instaurant un climat de peur, ce qui nous empêcherait d’aborder d’autres enjeux au cours du prochain cycle de négociation. On n’est pas prêts à accepter ces conditions », a ajouté Mme Lamoureux.
Le SCFP 474 a également été invité à revenir à la table de négociation avant le vote de grève qui sera organisé en personne les 17 et 20 octobre. On s’attend à ce que la même offre visant à prolonger la durée du contrat qui a été proposée au SCFP 3550 soit également présentée au SCFP 474.
Barry Benoit, président du SCFP 474, a expliqué que la « santé, la sécurité et le respect pour le travail nécessaires au bon fonctionnement des écoles sont importants pour les préposé(e)s à l’entretien, mais le principal problème est celui des salaires, qui ont pris tellement de retard ». Il a ajouté que nos « membres sont également préoccupés par le fait que nos avantages sociaux sont inférieurs à ceux de tous les autres groupes d’employé(e)s des écoles publiques d’Edmonton. »
Le personnel de soutien en éducation a été témoin de fortes manifestations d’unité de ses membres et d’une énorme vague de soutien de la part du public. Les parents ont fait valoir le rôle essentiel joué par les employé(e)s de soutien en éducation pour assurer la sécurité et faciliter l’apprentissage de leurs enfants à l’école, les entreprises locales de la province ont apporté leur soutien de diverses façons, et des dizaines d’autres syndicats se sont engagés à rejoindre les lignes de piquetage en cas de grève.
« Le gouvernement provincial doit reconnaître très rapidement que le plafond salarial imposé n’est pas acceptable, s’il veut éviter une grève dans les écoles publiques d’Edmonton », a déclaré Rory Gill, président du SCFP-Alberta.