Après 40 rencontres de négociation dont 20 devant un médiateur, le Syndicat des cols blancs de la Ville de Saguenay (SCFP 2466) se voit forcer de casser la table de négociation en décrivant les dernières offres de la Ville d’honteuses et en ajoutant qu’il y a un troublant manque de sérieux de la part de la plus grande ville de la région.
« La nouvelle mairesse n’est pas capable de voir qu’une entente gagnant-gagnant est à sa portée. On nous fait vraiment perdre notre temps! Jamais depuis la fusion les employés cols blancs n’ont été confrontés à de telles propositions en table de négociation. Non seulement elle manque de respect pour l’ensemble des personnes salariées, mais de plus, elle accentue un phénomène déjà entamé à la Ville de Saguenay : le sérieux problème lié à la rétention de la main-d’œuvre et la perte de son pouvoir d’attraction en tant qu’employeur », de dénoncer Stéphanie Cloutier, présidente du SCFP 2466.
La Ville demande des reculs importants dans les conditions de travail des employés cols blancs. Certaines de ces demandes attaquent des clauses qui font partie de la convention collective depuis plus de 20 ans. Ainsi, le syndicat a annoncé qu’il met fin à tout travail en table paritaire en ce qui concerne les relations de travail, et ce, tant et aussi longtemps que la négociation du nouveau contrat de travail ne sera pas réglée.
« Il ne faut pas oublier que nous négocions dans un contexte où la Ville a augmenté, il y a seulement deux ans, les salaires de ses élus de 40 pour cent. Nous tenons la Ville responsable de l’échec actuel à la table de négociation et des conséquences négatives que cela entraînera dans le service aux citoyens », d’ajouter Claire Simard, conseillère syndicale su SCFP.