Devant les pressions constantes exercées par les employeurs qui veulent des concessions et des conventions collectives à disparité de traitement, le Conseil exécutif national du SCFP offre aux sections locales les ressources nécessaires pour résister à la croissance des emplois précaires en mettant à jour sa politique sur les négociations.
Plus d’un tiers des travailleurs canadiens occupent des emplois occasionnels, temporaires ou à temps partiel, ou doivent composer avec des horaires irréguliers, de faibles salaires, avec peu ou pas d’avantages sociaux. Les femmes, les personnes à faible revenu, les jeunes et les personnes racisées sont plus susceptibles d’occuper des emplois précaires. Le travail précaire a considérablement augmenté dans le secteur public. En effet, le nombre de travailleurs du secteur public qui occupent des emplois occasionnels a grimpé d’environ 50 %. On estime qu’un quart des membres du SCFP occupent des emplois précaires.
Les employeurs exigent de plus en plus de concessions aux chapitres de la sécurité d’emploi, des salaires, des avantages sociaux et des régimes de retraite. Les restructurations et la privatisation augmentent la pression vers le bas. Certains gouvernements affirment qu’ils font face à des crises et à des incertitudes financières. Pourtant, ils font très peu d’efforts pour éliminer les échappatoires fiscales ou renverser les baisses d’impôts accordées.
« Nous devons résister aux concessions, aux clauses de conventions à disparité de traitement et au travail précaire. Si une clause de convention collective ne convient pas à nos membres actuels, elle ne conviendra pas non plus à la prochaine génération de travailleurs », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
La politique révisée du SCFP insiste sur l’engagement et la mobilisation des membres et renforce la solidarité entre les sections locales ainsi que les négociations coordonnées.
« Ensemble, comme membres, employés et dirigeants à toutes les instances du syndicat, nous enverrons un message clair et fort à nos employeurs. Unis, nous pouvons nous opposer aux concessions et défendre notre droit à la libre négociation collective », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.