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HALIFAX – La rencontre survenue aujourd’hui entre les représentants des syndicats du secteur public et le ministre des Finances Randy Delorey n’a pas permis de répondre aux besoins des Néo-Écossais en matière de services publics fiables et durables, estime le président du SCFP de la Nouvelle-Écosse, Danny Cavanagh.

« Le ministre a raté une occasion importante d’améliorer l’économie de la Nouvelle-Écosse tout en assurant le maintien de services publics essentiels. En lieu et place, il a clairement fait savoir que les salariés de l’État paieront la note pour les cadeaux fiscaux et les salaires élevés que son gouvernement a consentis à ses cadres supérieurs», a dénoncé Cavanagh. 

Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a décidé de subventionner un centre d’appels de la Banque Royale du Canada à la hauteur de 22 millions malgré le fait que la BRC ait enregistré des profits de l’ordre de $2,4 milliards à chacun des deux derniers trimestres. 

Et à l’occasion de la publication de la plus récente Liste de déclaration des traitements salariaux, il a été révélé que le président de l’Université du Cap Breton touche un salaire annuel de $262 000, dans une région où le salaire médian se situe à moins de $43 000 et où un enfant sur trois vit dans la pauvreté. Cette même liste nous apprend aussi que l’an dernier, l’ex-président de l’Université de Dalhousie a encaissé une prime de retraite dorée s’élevant à $457 000.  

« D’une main, le gouvernement dépense comme des marins complètement ivres, alors que de l’autre côté, il nous dit qu’il n’a pas les moyens de payer le personnel nécessaire pour faire fonctionner les écoles et les hôpitaux, ni pour offrir un salaire équitable aux employés de l’État », déplore Cavanagh. 

« Les services publics sont important pour les citoyens de cette province, particulièrement dans les régions rurales de la Nouvelle-Écosse, où les salariés locaux de l’État consomment dans les commerces, les restaurants et font appels aux entreprises de service locales. Réduire leur salaire aura pour effet de faire chuter le nombre d’emplois et cela aura pour effet de rendre la Nouvelle-Écosse moins attrayante pour ceux et celles qui envisagent de s’y installer. En lieu et place, cette politique aura pour effet d’accroître davantage le taux de migration de nos jeunes, qui coûte déjà à la province $1,2 milliard chaque année », souligne Cavanagh.   

« Ces politiques d’austérité ont été tentées à maintes reprises dans le passé par toutes sortes de gouvernements, et ces expériences passées nous ont démontré que ça n’a rien d’original et que ça ne fonctionne pas. Si ce gouvernement souhaite innover, nous sommes prêts à travailler avec lui. Travaillons ensemble pour bâtir cette économie. Malheureusement, il n’y avait rien dans cette rencontre, aujourd’hui, qui puisse nous faire croire que le ministre Delorey et ce gouvernement soient intéressés à innover ou même à consulter dans l’espoir trouver des alternatives », de conclure le président du SCFP de la Nouvelle-Écosse.