Dans une lettre ouverte aux parents et aux familles des élèves de l’Ontario, le syndicat représentant 55 000 travailleurs de l’éducation a expliqué pourquoi ses membres envisagent des moyens de pression en septembre et a demandé l’appui et la compréhension des familles

La lettre indique que le droit des élèves à « une éducation publique de grande qualité, bien soutenue et complète » est l’une des principales raisons pour lesquelles les membres du SCFP prendront part à des votes de grève juste après la rentrée scolaire.

Dans toute la province, les membres du SCFP procéderont à ces votes entre le 3 et le 15 septembre. Un appui massif donnerait à l’équipe de négociation du syndicat – présentement en processus de conciliation avec la province et le Conseil d’associations des employeurs – le feu vert pour exercer des moyens de pression en cas d’échec des négociations contractuelles. Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants du secteur scolaire du SCFP ont approuvé un plan prévoyant des moyens de pression.

La lettre ouverte est signée par Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario, l’agent négociateur des travailleurs de l’éducation du SCFP. Elle indique que le travail de ses collègues syndiqués du SCFP est « l’une des pierres angulaires de l’éducation publique » et précise que le syndicat envisage des moyens de pression, allant d’une grève du zèle à une grève totale, en passant par une grève tournante.

Mme Walton souligne que les milieux scolaires que les élèves retrouveront à la rentrée seront bien différents de ceux qu’ils ont quittés en juin dernier.

« En raison des compressions du gouvernement de Doug Ford dans l’enseignement, il est probable que l’école de votre enfant a perdu des travailleurs de l’éducation, rappelle-t-elle aux familles. […] Pas assez d’aides-enseignants pour aider les enfants ayant des besoins spéciaux. Pas assez de concierges pour garder les écoles propres et sanitaires. Pas assez de préposés à l’entretien pour traiter l’arriéré de réparations. Pas assez de secrétaires d’école pour surveiller qui est dans l’immeuble. Pas assez de psychologues, d’intervenants auprès des enfants et des jeunes ou de travailleurs sociaux pour s’occuper des enfants vulnérables. Pas assez d’instructeurs de musique, de langue ou d’art pour relier les étudiants au monde qui les entoure, hors de la salle de classe. »

Mme Walton sollicite la compréhension et le soutien des familles : « Oui, nous souhaitons parvenir à un meilleur accord pour nos membres, et pas seulement parce que nous ne gagnons en moyenne que 38 000 $ par an, mais parce que nous avons, nous aussi, des enfants. Nous croyons que toutes les familles veulent et soutiennent des services de haute qualité qui permettent aux enfants de s’épanouir et, ces services, ce sont les travailleurs de l’éducation du SCFP qui les fournissent. »

Les conventions collectives des travailleurs des conseils scolaires arriveront à échéance le 31 août.