Les assistantes et assistants d’enseignement (AE) et de recherche (AR) de l’Université McMaster ont tenu un vote de grève historiquement élevé la semaine dernière. Le résultat démontre qu’ils sont unis dans leur conviction que la meilleure éducation postsecondaire est celle soutenue par de bons emplois pour les plus de 2500 travailleuses et travailleurs étudiants sur le campus.
Les AE et les AR de McMaster sont représentés par la section locale 3906 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ils ont voté à 90 pour cent en faveur de donner un mandat de grève à leur équipe de négociation, à utiliser s’il est impossible de conclure le renouvellement de la convention collective avec l’université. Les négociations ont commencé en août, mais, depuis, on constate peu de progrès mesurables sur des points importants pour les membres, affirme le syndicat.
« La main-d’œuvre universitaire de McMaster exige mieux parce que nous savons que la qualité de l’éducation universitaire de qualité dépend de la stabilité et de la sécurité des postes qui soutiennent la clientèle », explique Chris Fairweather, président du SCFP 3906. « La qualité de l’éducation et de l’expérience universitaires est menacée lorsque des gens comme les AE et les AR, qui sont presque tous eux-mêmes étudiants et qui paient des frais de scolarité à McMaster, ont peu de sécurité d’emploi et gagnent un salaire inadéquat qui diminue, en termes réels, chaque fois que l’université augmente les frais de scolarité. »
Selon lui, le vote de grève retentissant des AE et des AR de McMaster illustre que « le statu quo n’est plus viable pour nos membres, qui sont confrontés à une inflation extraordinaire et à une augmentation du coût du logement à Hamilton ».
La rémunération des AE et des AR stagne depuis longtemps, tellement que ces membres du personnel peinent à subvenir à leurs besoins pendant leurs études.
Ceux-ci exigent que l’Université McMaster dépose une offre juste et raisonnable qui : les protègera d’augmentations des frais de scolarité ; répondra à leurs préoccupations concernant l’augmentation du coût de la vie à Hamilton et la rareté des emplois pour les diplômés ; et mettra fin aux inégalités salariales entre les AE du premier cycle et ceux des cycles supérieurs.
« Les propositions du syndicat sont raisonnables et tout à fait dans les moyens de McMaster ; elles existent déjà dans de nombreuses autres universités comparables en Ontario », précise M. Fairweather.
Celui-ci ajoute en guise de conclusion : « Avec ce vote de grève, nos membres sont parfaitement clairs : nous n’accepterons pas un contrat qui roule à la fois la clientèle et le personnel, qui perpétue le statu quo et qui refuse de reconnaître les défis et la réalité auxquels nous sommes confrontés simplement pour boucler nos fins de mois. Nous exigeons mieux de McMaster. »