Un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) examine les problèmes à long terme dans l’infrastructure des établissements des partenariats public-privé (PPP).
Un nouveau rapport A Partnership in Name Only: How the public sector subsidizes the P3 mode, rédigé par Simon Enoch, directeur du CCPA-Saskatchewan, met en lumière les multiples problèmes auxquels les travailleurs de la fonction publique sont confrontés dans les bâtiments en PPP de la Saskatchewan.
Les conclusions du rapport, qui a été commandé par le SCFP-Saskatchewan, sont fondées sur des entrevues avec des membres du SCFP qui travaillent dans des établissements municipaux, scolaires et médicaux en PPP.
« Nous avons lu de nombreuses publications sur les coûts plus élevés associés au modèle des PPP, mais ce dont on discute rarement, ce sont les composantes de l’entretien et de l’exploitation du modèle des PPP. D’ailleurs, c’est curieux, puisque l’entretien de l’immeuble est la principale préoccupation du contrat pendant la période de 30 années ou plus de la durée des PPP », a déclaré Simon Enoch. « Nous voulions savoir en quoi les dispositions liées à l’entretien dans ces contrats pouvaient avoir un effet sur les personnes qui travaillent dans ces immeubles et sur les membres du public desservis. Et quelles sont les meilleures personnes à consulter, sinon les travailleurs eux-mêmes? »
Les membres du SCFP interviewés ont fait part de trois grandes préoccupations :
- Le modèle des PPP montre qu’il y a de la confusion au sujet des responsabilités et des devoirs dans ces établissements.
- Les PPP comptent sur les travailleurs du secteur public pour résoudre les nombreux problèmes des contrats en PPP.
- D’autres ne parviennent pas à promouvoir les intérêts du public qu’ils sont censés servir.
« Nous avons entendu parler à maintes et maintes reprises des problèmes présents dans les PPP de la Saskatchewan, comme l’eau impropre à la consommation, les problèmes de moisissure et les fuites d’eau des toits de l’hôpital de la Saskatchewan, et les règles interdisant l’ouverture des fenêtres ou la pose d’affiches dans les écoles en PPP », a déclaré Judy Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « Il est évident que les expériences de la Saskatchewan liées aux PPP ont échoué.
Le SCFP demande au gouvernement provincial de mener une enquête publique et indépendante sur les coûts financiers et les avantages pour l’intérêt public de racheter les établissements en PPP, d’annuler les contrats d’entretien, et d’appliquer des mesures de responsabilisation publique plus strictes et la protection de tous les travailleurs qui jouent le rôle de dénonciateurs.
« Ayant l’obligation de rendre des comptes, le gouvernement doit publier les détails des coûts liés à l’entretien et à l’exploitation des établissements en PPP, qui sont payés par les contribuables de la Saskatchewan, en particulier dans le cas des bâtiments mal conçus », a ajouté Judy Henley. « Quels montants devrons-nous payer pour les erreurs commises par les entreprises en PPP? »