Mardi, la décision de l’arbitre Kaplan dans la réouverture suivant l’abrogation du projet de loi 124 a reconnu à quel point ce projet de loi de Doug Ford a réprimé de manière inconstitutionnelle la croissance des salaires des syndiqué(e)s, notamment compte tenu des effets combinés de la pandémie, de la crise de recrutement et de rétention de main-d’œuvre et de l’inflation. Il a déterminé que ces facteurs doivent se refléter dans les augmentations de salaire des membres du CSHO-SCFP et du SEIU Healthcare.
Cependant, la décision arbitrale ne reconnaît que partiellement ces facteurs, en ordonnant des augmentations de salaire de 3,75 % en 2022 et de 2,5 % en 2023, ainsi qu’une augmentation de deux dollars du taux horaire prédominant des infirmiers et infirmières auxiliaires autorisées (IAA), ainsi qu’une majoration longtemps attendue des primes de quart et de fin de semaine, de la prime de rappel et des prestations pour massothérapie et soins de la vue. Ces augmentations s’ajoutent aux augmentations salariales d’un pour cent accordées par un autre arbitre pour 2021 et 2022, alors que la loi 124 était en vigueur.
Hélas, ces augmentations sont encore bien en deçà du nécessaire pour suivre l’inflation et répondre à la grave pénurie de main-d’œuvre dans les hôpitaux ontariens. Compte tenu de la croissance économique, nous aurions aimé voir des augmentations supérieures ou à tout le moins égales à l’inflation.
Les membres du CSHO-SCFP et du SEIU Healthcare s’engagent à veiller à ce que ces questions critiques soient abordées dans la prochaine ronde de négociations. Ils exhortent les hôpitaux participants et le gouvernement ontarien de Doug Ford à se présenter à la table de négociation avec un engagement renouvelé à fournir la rémunération requise pour lutter contre l’inflation et la crise de dotation sans précédent qui secoue le monde hospitalier.
Les règlements négociés et les sentences arbitrales des derniers temps reconnaissent l’impact du projet de loi 124. Rappelons que l’Association des hôpitaux de l’Ontario avait elle-même anticipé « des conséquences qui pourraient avoir des répercussions négatives sur le personnel hospitalier et créer des perturbations financières et opérationnelles qui éclipseraient les retombées de tout évitement de coûts à court terme sur les augmentations de rémunération ». En conséquence, nous lui demandons de se tenir à nos côtés pour exiger que le gouvernement de l’Ontario abandonne son coûteux appel de la décision sur le projet de loi 124.