Alors que les négociations avec la Société de transport de Laval (STL) piétinent, que la planification des transports en commun dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) échoue lamentablement et que la situation climatique ordonne un changement draconien de la mobilité, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval accueille avec grande déception le refus du maire de les rencontrer.

« Ce qui choque encore plus les syndiqués, ce sont les raisons pour lesquelles le nouveau maire de Laval, Stéphane Boyer, ne veut pas s’entretenir avec le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, et les représentants syndicaux. Une rencontre avait pourtant eu lieu avec les membres de l’exécutif le 19 août 2021, alors qu’il n’était à l’époque que simple candidat à la mairie », affirme le président du syndicat, Patrick Lafleur.

« Malheureusement, le nouveau maire de Laval ne place pas le transport collectif au centre de ses priorités. Si c’était le cas, il discuterait avec les personnes concernées afin de trouver des solutions durables pour assurer un service de transport public efficace à Laval », dénonce Patrick Gloutney.

Cette position de fermeture qu’adopte le maire survient au moment où les négociations sont des plus difficiles avec le syndicat. Sans contrat de travail depuis juillet 2019, les 635 chauffeurs et chauffeuses d’autobus tentent avec détermination et de bonne foi de renouveler leur convention collective.

Les pourparlers achoppent particulièrement sur les offres salariales insuffisantes faites par la STL, lesquelles, dans un contexte inflationniste, appauvriront assurément les membres. On se souviendra que les syndiqué(e)s ont exercé cinq jours de grève jusqu’à maintenant, la dernière fois étant le 19 décembre 2021.

Le climat continue de se dégrader tant dans les relations de travail qu’à la table de négociation. Lors de la séance de médiation d’hier, les représentantes et représentants patronaux n’ont pas jugé nécessaire d’utiliser tout le temps alloué pour répondre à la proposition syndicale, alors que les membres du comité s’étaient déplacés de bonne foi afin d’arriver à une entente négociée entre les deux parties.

La balle est maintenant dans le camp de l’employeur et le syndicat souhaite que des offres salariales satisfaisantes leur soient présentées.